Quinze jours pour sensibiliser et faire adhérer les consommateurs - plus généralement, les citoyens - à cette démarche née aux Etats-Unis au début des années 60. D’abord pour les matières premières alimentaires produites par les pays du sud - comme le café, le cacao, les oranges, le sucre - et consommées dans les pays du nord mais qui s’est, depuis, étendue à tous les types de produits et concerne désormais aussi les rapports nord/nord.
Une démarche qui vise avant tout à garantir aux petits producteurs un prix juste pour leur permettre de vivre dignement de leur travail et d’échapper ainsi aux stratégies ravageuses des multinationales sans scrupules. En commerce équitable, la relation s’appuie d’ailleurs moins sur les seules variables de l’offre et de la demande que sur un partenariat entre les producteurs, les acteurs de la filière, jusqu’aux consommateurs qui acceptent, par souci d’équité, de payer un peu plus cher ces produits.
Un secteur en plein essor en France puisque son chiffre d’affaires a franchi en 2017 le milliard d’euros, en hausse de 10 % sur un an. Une part qui ne représente, certes, que 0,05% de notre PIB mais d’autres aspects méritent d’être soulignés. D’abord, le rôle des femmes qui représentent 80 % des acteurs - actrices, en l’occurrence - du commerce équitable. Le rapport femme/homme - et dans cet ordre - est d’ailleurs le thème de cette 18ème édition de la quinzaine. Ensuite, 80 % des produits alimentaires labélisés commerce équitable sont aussi bio. Enfin, en France, la progression à 2 chiffres est désormais due au « made in France ».
Si tout ne va pas bien dans le meilleur des mondes, les tendances sont encourageantes et manifestent un intérêt croissant de nos concitoyens pour une consommation qui a du sens. Sous réserve que les très nombreux labels qui fleurissent un peu partout ne fassent perdre à la démarche sa crédibilité. Autre signe : de plus en plus d’universités et de grandes écoles proposent de solides formations au commerce équitable ; la preuve que l’éthique importe aussi aux jeunes.
En tout cas, pendant 2 semaines au moins, réfléchissons à notre responsabilité de consommateurs, tant à l’égard des producteurs, de l’égalité femme/homme, du travail des enfants que de l’impact des modes de production sur notre environnement. La quinzaine du commerce équitable est à retrouver sur www.mouvement-equitable.org et c’est jusqu’au 27 mai.
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