Six rassemblements ont eu lieu dans le département pour cette 10e journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites. Pour le politologue Jean-Luc Richard, il n’y a non pas une, mais des crises.
Les cortèges ont défilé dans le Morbihan pour dire non à la réforme des retraites, un peu plus d’une semaine après l’adoption du projet.
Six rassemblements ont eu lieu dans le département. Des chiffres qui restent d’ampleur par rapport à la précédente journée de mobilisation, jeudi 23 mars.
C’est à Lorient que le rassemblement a été le plus important dans le Morbihan. 6 700 personnes ont défilé selon la préfecture,12 000 selon les syndicats.
A Vannes les chiffres sont de 7.000 manifestants pour les syndicats, 2 900 selon la préfecture.
Un record a été atteint du côté de Ploërmel avec 2.000 manifestants, chiffre identique à Pontivy.
250 manifestants ont défilé à Groix et environ 200 à Belle Île.
Différentes actions spontanées ont eu lieu ainsi que plusieurs affrontements avec les forces de l’ordre.
Des barrages filtrants se sont tenus à différents endroits, comme à Pontivy sur le rond-point de la Déportation.
Du côté de Vannes, une centaine de personnes s’est détachée du cortège en direction de la route de Nantes. Une partie est allée sur le port, tandis qu’une autre a bloqué la voie express.
A Lorient la voie de chemin de fer a été bloquée. 8 interpellations ont eu lieu, dont 5 mineures, suite à des heurts avec les forces de l’ordre.
Le mouvement social contre le projet de réforme des retraites a débuté en janvier. Des manifestations, parfois spontanées, qui se sont durcies avec l’application de l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter la réforme.
Pour le politologue Jean-Luc Richard, la crise ne s’explique pas uniquement comme une réaction à ce choix politique du gouvernement.
“Il y a une crise politique. On constate notamment un affaiblissement des forces traditionnelles que sont les partis politiques. On peut aussi parler d’une crise de la représentativité”.
Une crise politique qui se double d’une crise géopolitique.
“Les événements en Ukraine ont un impact économique sur le coût de la vie. Une partie de la population a l’impression que la situation se dégrade. Ils ont le sentiment que les décisions prises au niveau politique s’appuient uniquement sur eux.”
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