Le 20 janvier 1992, un Airbus A320 à destination de Strasbourg - avec à son bord 96 personnes - s'écrasait sur le Mont Sainte-Odile. Une commémoration est organisée ce dimanche sur les lieux de la catastrophe pour honorer la mémoire des disparus. Il a fallu 13 ans d'instruction judiciaire pour déterminer les circonstances de ce crash incompréhensible qui continue de marquer les mémoire.
Ça fait 30 ans. Mais Marc Frey garde de cette nuit un souvenir intact. Il est l’un des premiers à arriver sur les lieux et à assister les secours, dépassés. “On n’avait pas de café pour réchauffer les rescapés”, se souvient-il. Avec les militaires arrivés sur place, il improvise un brancard de fortune, avec quelques branches et la veste d’un officier de gendarmerie. “C’est comme ça qu’on a pu descendre de la montagne une première dame”.
On n’avait pas de café pour réchauffer les rescapés. Avec les militaires arrivés sur place, on a improvisé un brancard de fortune.
“30 ans, pour nous, c’était hier. Cette épreuve reste présente en chacun d’entre nous de façon vive”, confie aussi Bernard Laumon, président de l’association ECHO (Entraide de la Catastrophe des Hauteurs du Sainte-Odile), née à la suite de la catastrophe.
“Notre premier combat a été de connaître la vérité. Et même si la justice rendue n’a pas donné satisfaction à tout le monde, ça a été un moment qui a contribué à nous apaiser”, ajoute-t-il.
Notre premier combat a été de connaître la vérité. Ça a été un moment qui a contribué à nous apaiser.
Une commémoration à la résonance particulière est organisée ce dimanche 23 janvier, en présence de rescapés et de proches de victimes du crash. L’occasion d’un “recueillement partagé”.
L'intégralité de l'interview est à retrouver à partir de 1 minute sur le podcast ci-dessus.
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