"Un nouveau nom qui claque comme un cri de ralliement mais aussi comme une promesse d’unité", disait Marine Le Pen en 2017 lors du changement de nom et d’identité de son parti. Cette annonce avait été perçue par tous comme une dernière tentative de dédiabolisation du Rassemblement National (RN).
Le Press Club, avec Antoine-Marie Izoard, directeur de la rédaction de Famille Chrétienne, et Guillaume Goubert, ancien directeur de la rédaction de La Croix.
Après son échec face à Emmanuel Macron lors du second tour de la présidentielle de 2017, Marine Le Pen a opté pour un total changement d’identité. "C’était un coup de communication indispensable", juge Antoine-Marie Izoard. Cette dédiabolisation, symbole de la rupture avec l’empreinte de Jean-Marie Le Pen, a aujourd’hui fait son chemin, permettant au parti d’extrême droite d’occuper 88 sièges à l’Assemblée nationale. Depuis 50 ans, le Front national devenu RN s’est fait une place élection après élection. Il s’est toujours imposé jusqu’au second tour et est devenu une force politique incontournable en France.
L’héritage du Rassemblement national reste tout de même lourd. Les Français n’oublient pas les actions passées du parti et ses opinions bien tranchées, notamment sur les questions d’environnement et de société. "Le RN reste sur le frein sur beaucoup de questions et a toujours cette volonté de mettre tous les problèmes de la France sur les épaules des étrangers", estime Guillaume Goubert. Après avoir réussi à attirer toujours plus de sympathisants, le parti semble stagner mais reste l’opposant majeur à la République en Marche.
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