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80ème anniversaire du débarquement : Emmanuel Macron commémore les maquisards et les SAS à Plumelec

Un article rédigé par Benjamin Baillemont - RCF Côtes d'Armor, le 5 mai 2024 - Modifié le 5 mai 2024

Dans le cadre des célébrations du 80ème anniversaire du Débarquement, le président de la République Emmanuel Macron s'est rendu, ce mercredi 5 juin, à Plumelec, afin de rendre hommage aux maquisards et parachutistes du SAS. L'occasion de revenir sur l'histoire de ces évènements, en juin 1944. 

Des parachutistes SAS dans les environs de Saint-Marcel, en juin 1944 | Archives, Musée de la résistance bretonne de Saint-MarcelDes parachutistes SAS dans les environs de Saint-Marcel, en juin 1944 | Archives, Musée de la résistance bretonne de Saint-Marcel

Le président de la République Emmanuel Macron s'est rendu, à Plumelec, mercredi 5 juin 2024, pour le 80ème anniversaire du Débarquement. Les environs de cette commune du Morbihan ont été, en juin 1944, le théâtre d'une lutte entre Français Libres et forces allemandes et collaborationnistes. 

Forces françaises libres et forces françaises de l'intérieur se sont en effet alliées pour retenir les forces allemandes en Bretagne et limiter le possible envoi de renforts vers la Normandie. 

 

Les parachutistes du SAS et le maquis de Saint-Marcel 

Début juin 1944, notamment dans la nuit du 5 au 6, plusieurs groupes de parachutistes français du 4ème SAS, le Special Air Service britannique, sont lâchés en Bretagne occupée aux alentours de Plumelec.

Le plus célèbre d'entre eux est dirigé par le lieutenant Pierre Marienne. Les soldats qui le composent ont la malchance d'atterrir à proximité d'un poste d'observation allemand. L'occupant les attaque directement. Le caporal Emile Bouétard, originaire des Côtes-d'Armor, meurt dans les combats qui s'ensuivent pour permettre au groupe de fuir. Il est le premier soldat français à périr au cours du Débarquement.

Les parachutistes rejoignent alors le maquis de Saint-Marcel, où s'entraînent quelques milliers de combattants des Forces Françaises de l'Intérieur et des Francs-tireurs et Partisans. Les SAS s'occupent dès lors de faire ravitailler le maquis.

 

Chute du maquis et fuite en territoire occupé

L'armée allemande attaque frontalement le maquis de Saint-Marcel au matin du 18 juin. La résistance des maquisards est rapidement mise en échec par les occupants, en surnombre. Les parachutistes du SAS, dont le groupe de Pierre Marienne, fuient, se réfugiant aux alentours de Plumelec.

Marienne et son groupe se réfugient dans une ferme à Kerihuel en Plumelec, en compagnie de 8 combattants des Forces Françaises de l'Intérieur.

Le 12 juillet 1944, dénoncés par des membres de la milice bretonne du Bezen Perrot et du Parti national breton, ils sont surpris dans leur sommeil et exécutés. 3 agriculteurs, accusés de les avoir hébergés, sont également mis à mort.

 

Une commémoration en hommage aux SAS et maquisards

Emmanuel Macron a rendu hommage à ces hommes au cours d'une cérémonie, le mercredi 5 juin 2024, à Plumelec. Celle-ci a pris place au mémorial rendant hommage aux SAS morts au cours de l'opération Overlord.

Le président de la République a rendu hommage à "la rencontre entre parachutistes de la France libre et les FFI", qui "fit advenir au cœur de la Bretagne une petite France, îlot de liberté dressé contre la barbarie et l’infamie."

La venue du président, à Plumelec, est la première étape d'un parcours de commémoration du Débarquement qui va se poursuivre en Normandie. 25 chefs d'Etat sont notamment attendus, le jeudi 6 juin 2024, à Saint-Laurent-sur-Mer, dans le Calvados. 

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