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A Bouchemaine, la collecte de dons pour les Ukrainiens fait le plein

A Bouchemaine, la collecte de dons pour les Ukrainiens fait le plein

Un article rédigé par Marion Bastit - RCF Anjou, le 10 mars 2022  -  Modifié le 18 mars 2024
Reportages A Bouchemaine, la collecte de dons pour l'Ukraine fait le plein

Depuis le 7 mars 2022, la Ville de Bouchemaine collecte des dons pour le peuple ukrainien, victime de l'invasion russe. Sacs de couchage, produits d'hygiène ou de premiers secours, elle a déjà reçu plusieurs centaines de dons. Reportage.

A Bouchemaine, la Ville mobilise ses agents pour collecter des dons pour le peuple ukrainien. ©RCF Anjou A Bouchemaine, la Ville mobilise ses agents pour collecter des dons pour le peuple ukrainien. ©RCF Anjou

Deux semaines après le début de la guerre en Ukraine, la solidarité s’organise en Maine-et-Loire. Plusieurs associations, mais aussi des communes, ont lancé des collectes de dons qui seront envoyés en Ukraine.

 

C’est le cas à Bouchemaine, où la Ville organise cette collecte en lien avec la Protection civile, qui les acheminera vers l’Ukraine. Elle tient des permanences dans un local qui donne sur le parking de la poste. Elles ne désemplissent pas.

 

"C'est trop injuste ce qui se passe !"

 

Mercredi 9 mars, dès l’ouverture à 8 h 30, les donateurs défilent à l’entrée du local. « Il n’y a pas d’alimentation ? » s'assure une agente de la Ville avant d’examiner le contenu d’un grand sac. « Non, moi j’ai pensé aux femmes et aux bébés », répond Laure.

 

Le produits sont triés avant d'être mis en cartons.

 

Son casque sur la tête, cette habitante de Bouchemaine est venue à vélo, ses sacoches chargées de sacs de produits d’hygiène. « Ma mère et ma grand-mère sont nées en Ukraine, raconte-t-elle. Je n’ai plus de famille là-bas, mais ça me touche profondément. »

 

« J’ai perdu ma maman il y a deux ans, mais je sais que ça l’aurait révoltée ce qui se passe, poursuit-elle. Elle nous a toujours dit "méfiez-vous", et le "méfiez-vous" est arrivé. En-dehors de ça, de toute façon, j’aurais participé à cette collecte. C’est trop injuste ! »

 

"Une guerre aux portes de chez nous, c'est angoissant"

 

« Moi j’ai apporté des couches, du lait maternisé et des serviettes hygiéniques, détaille Brigitte, qui est venue d’Angers déposer ces produits. C’est pour aider là-bas tous ces gens en difficulté. » « On n’est pas insensibles à ça et on a envie de les aider », renchérit Françoise.

 

Christian est venu « par solidarité pour l’Ukraine, tout simplement, parce qu’on est touchés par ce problème. C’est aux portes de chez nous, et on est angoissés par cette situation, pour nous, nos enfants, nos petits-enfants. »

 

Les produits sont triés, mis en cartons et empilés sur des palettes.

 

Cinq personnes trient les dons pour les mettre en cartons, qui sont ensuite rangés en pile sur des palettes. Ce sont surtout des agents de la mairie, mais aussi des élus comme Alain Guinoiseau, adjoint aux solidarités.

 

"On se sent tous touchés par cette tragédie"

 

Il dresse la liste des besoins : « On cherche du matériel de logistique, notamment des sacs de couchage et des couvertures de survie, des produits d’hygiène : shampooing, savon, dentifrice, brosse à dents, rasoir, mousse à raser… »

 

Ils récoltent également du matériel de secours : « des gants, des masques, des blouses, des bandages, de la solution antiseptique, etc. » Linda est venue d’Angers avec sa voiture pleine de cartons de compresses, de pansements, de poches à perfusion… « On se sent tous touchés par cette tragédie, confie-t-elle. Comme je travaille en pharmacie, c’était l’occasion. »

 

La Ville de Bouchemaine collecte les sacs de couchage, mais pas les couettes.

 

Une troisième et dernière journée de collecte de dons se tiendra samedi 12 mars près de la poste à Bouchemaine, de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h. Inutile d’apporter des vêtements, de la nourriture ou des médicaments, qui ne sont pas collectés ici.

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© RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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