Dans la bande de Gaza, de nouveaux bombardements israéliens ont visé les villes de Khan Younès et de Rafah, dans le sud. Les combats au sol font rage, poussant la population civile à un nouvel exode. Les ONG humanitaires dénoncent une situation catastrophique pour les civils. Le porte parole du CICR évoque "un dénuement complet" des populations et "un désarroi total" des humanitaires.
De nouveaux raids aériens israéliens meurtriers ont frappé lundi la bande de Gaza visant notamment les villes de Khan Younès et de Rafah, dans le sud. Les combats au sol font rage entre l'armée et le Hamas, poussant la population civile à l'exode dans des conditions humanitaires et sanitaires désespérées. « Il n’y a pas un seul endroit à Gaza où l’on soit en sécurité » souligne, sur RCF, Frédéric Joli porte-parole du Comité International de la Croix-Rouge. « La semaine qui vient de s’écouler a été abominable pour la population civile et pour les travailleurs humanitaires. Cela fait deux mois que toutes les pénuries se sont accumulées et l’hiver arrive » poursuit-il.
Ce lundi, le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que le conflit avec Israël avait fait 18 205 morts et plus de 49 600 blessés dans la bande de Gaza.
« C’est le désarroi le plus total pour les humanitaires » témoigne Frédéric Joli. « Les humanitaires sont confrontés à une difficile priorisation de l’aide » : comme l’accès à l’eau potable et la fourniture de médicaments aux hôpitaux. Le CICR a ainsi pu ravitailler récemment son équipe à l’hôpital européen de Gaza. « Mais ce qui est tragique, c’est que les équipes médicales font essentiellement des amputations pour des blessures mal soignée. On fabrique une génération d’amputés » déplore Frédéric Joli, inquiet également de la prolifération de munitions non explosées, autant de dangers supplémentaires pour les civils.
Dimanche, le Hamas a menacé qu’aucun otage ne soit libéré vivant sans négociation. « Nous continuons d’espérer qu’ils soient tous libérés. Où au moins que l’on puisse avoir enfin accès aux otages. Ce qui n’a pas été possible jusqu’ici » indique Frédéric Joli. « Ce genre de libération ne peut s’envisager que par une négociation et avec une trêve » souligne le porte-parole du CICR.
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