À l'approche de la Toussaint, certains carrés militaires retrouvent un nouvel éclat. C'est le cas à Vannes, où deux fois par an, une campagne d'entretien est menée dans les cimetières de Boismoreau et de Calmont. L'opération est organisée par l'association locale du Souvenir Français, l’Amicale du 3e RIMa-3e RIC et les marsouins du régiment.
Aux cimetières de Boismoreau et de Calmont de Vannes, les carrés militaires font peau neuve à l'approche des commémorations du 1er et du 11 novembre. Chaque automne, une opération de rafraîchissement de deux semaines est initiée par l'association du Souvenir Français du Pays de Vannes et l’Amicale du 3e Régiment d'infanterie de marine (RIMa), avec l'assistance des marsouins d'active du régiment.
"On gratte, on repeint et on enlève les mauvaises herbes", détaille Françoise Guillou-Dujardin, présidente de l'antenne locale du Souvenir Français, à quelques pas des sépultures blanches. "Ça fait partie de nos convictions et des choses qui nous tiennent à cœur", complète solennellement le lieutenant-colonel Michel Perrin, président de l’Amicale du 3e RIMa-3e RIC.
Un rendez-vous intergénérationnel renouvelé deux fois dans l'année afin d'entretenir les 502 tombes que comptent les sites vannetais. "C'est une fierté de les rendre très beaux, très présentables, dans un devoir de mémoire, s'exclame Françoise Guillou-Dujardin. Nous sommes une association mémorielle et on fait mémoire de ceux qui sont tombés durant les conflits".
Le cimetière de Boismoreau, en partie nettoyé, regroupe "386 tombes, exclusivement de soldats morts durant la guerre 1914-1918", explique Jacques Serre, responsable de l'entretien des carrés militaires au sein du Souvenir français.
Pourquoi un carré militaire si loin des champs de bataille du Nord et de l'Est de la France ? À l'époque, "le service des santés des armées s'est vite aperçu du grand nombre de blessés. Donc il a décidé de créer les hôpitaux de l'arrière". Ainsi, la ville de Vannes a vu fleurir cinq de ces établissements, "essentiellement dans les collèges et lycées de la ville" pour accueillir et soigner "les militaires du front".
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