Lourdes
"Bouleversés et résolus", c’est l’état d’esprit des évêques de France à l’issue de cette assemblée plénière à Lourdes – c'est aussi le titre de la lettre qu’ils adressent aux fidèles catholiques. Les dernières révélations ont eu l’effet d’une bombe dans l’Église, ont provoqué un électrochoc chez les évêques de France. Dans son discours de clôture, le président de la CEF a exprimé sa détermination dans la lutte contre les abus.
L’assemblée plénière des évêques de France s’est achevée ce mardi à Lourdes. Une assemblée dont l'ordre du jour avait été bousculé par les révélations concernant Mgr Santier. Ce lundi, les aveux du cardinal Ricard ont provoqué une onde de choc.
Principale mesure décidée cet automne à Lourdes, la création d’un conseil de suivi pour les évêques concernés par une procédure relative à un autre évêque. Les évêques de France veulent se faire conseiller par des personnes compétentes sur la manière de gérer les faits, de les faire connaître aux autorités judiciaires et au Saint-Siège. "Nous sommes bien conscients que nous ne sommes pas compétents pour traiter des affaires qui relèvent des crimes ou des délits, nous ne sommes pas des policiers, nous ne sommes pas des magistrats, a déclaré Mgr Éric de Moulins Beaufort, ce comité a pour but de nous permettre de ne pas rester entre nous et de nous ouvrir à des compétences extérieures."
Une réponse à la forte interpellation des fidèles qui attendait d’eux des engagements concrets. Pour Alix Huon, du collectif Agir pour notre Église, il est en effet "indispensable d’associer des tiers de confiance, des tiers de confiance, des tiers qui soient compétents, qui soient spécialistes de ces sujets et qui ne soient pas partie prenante de ces affaires".
La CEF va envoyer dans les prochaines semaines une délégation à Rome afin d’améliorer le suivi dans les diocèses français des procédures relatives aux évêques ayant fait l’objet d’un signalement.
Les évêques de France se sont aussi fixés des règles de bonnes pratique en matière de communication des décisions concernant des prêtres ou sur la vérification systématique de la possibilité pour un prêtre condamné de célébrer les sacrements. Enfin ils vont suivre une formation juridique, canonique et pastorale concernant les bonnes pratiques à acquérir en cas de situation préoccupante ou de soupçons d’infraction.
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