L'ancien magistrat Antoine Garapon a été nommé président de la commission indépendante reconnaissance et réparation (CIRR), dont la création a été votée à l'unanimité ce vendredi 19 novembre par la Corref. Une commission amenée à jouer un rôle essentiel au plus près des victimes d'abus sexuels par des religieux. Au micro d'Etienne Pépin, il se confie sur le sens qu'il donne à sa mission.
À l'issue de son assemblée générale à Lourdes, La Corref a voté à l’unanimité la mise en place d’une commission indépendante reconnaissance et réparation (CRR). La CIRR, distincte de l’instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation annoncée le 8 novembre par les évêques de France, aura pour mission de reconnaître la parole de la victime, de lui "donner foi" a expliqué Sœur Véronique Margron, la présidente de la Corref.
Cette commission indépendante offrira une médiation entre la communauté religieuse dont est issu l’agresseur et la victime. Une démarche individualisée, pour trouver un consensus avant une éventuelle indemnisation financière. C’est le magistrat Antoine Garapon, déjà membre de la Ciase, où il était responsable du pôle "victimes" qui en sera le président.
L’assemblée générale a donc aussi décidé de la création d’un fond de réparation en faveur des victimes d’abus sexuels de la part de religieux ou de religieuses. Il est pour le moment alimenté à hauteur de 500.000 €.
Le Corref a enfin décidé d’organiser quatre groupes de travail pluridisciplinaires sur : les charismes spirituels, l’accompagnement des candidats à la vie religieuse, la gouvernance et le suivi des auteurs d’agressions sexuels dans l’église.
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