C'est dans un contexte sulfureux, un mois seulement après le rapport de la CIASE, la Commission Indépendante des Abus Sexuels dans l'Église que les évêques de France se sont réunis à Lourdes pendant une semaine pour leur assemblée plénière annuelle.
Prendre la problématique de la lutte contre les abus sexuels dans l'Église à bras-le-corps : tel était l’objectif de cette assemblée plénière des évêques de France.
Vendredi, l'Église de France a même reconnu sa responsabilité institutionnelle dans les violences qu'ont subies les victimes d’abus.
Un évènement qui s'est clôturé ce lundi 8 novembre, avec les mots de Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, président de la conférence des évêques de France. L’occasion de faire plusieurs annonces fortes.
Tout d'abord, la mise en place d'une instance nationale indépendante pour la reconnaissance et la réparation à l'égard des personnes victimes. Cette instance sera confiée à Marie Derain de Vaucresson, juriste et ancienne défenseure du droit des enfants. L'indemnisation de chaque victime au cas par cas pourra être fait. Et pour cela, les évêques de France ne feront pas appel aux dons des fidèles : ils vendront les biens mobiliers et immobiliers de la conférence des évêques et des diocèses, afin d'abonder le fond d'aides aux victimes lancé en septembre dernier.
Un appel a également été lancé au Pape François afin d'envoyer une équipe de visiteurs dans chaque diocèse au cours des prochains mois, et années. Cette équipe sera en charge de vérifier les moyens mis en place en matière de protection des mineurs et des personnes abusées sexuellement.
Et enfin, les évêques vont constituer des groupes pilotés par des personnes laïques qui travailleront sur la base des 45 recommandations du rapport de la CIASE.
À la suite des chiffres et des conclusions dévoilés par le rapport de la CIASE, les fidèles se sont réunis dimanche soir 7 novembre devant la cathédrale de Strasbourg pour un temps de prière silencieux en hommage aux victimes des abus sexuels dans l'Église.
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