Quelques mois après la clôture de la convention citoyenne sur la fin de vie, le projet de loi va bientôt être présenté en Conseil des ministres. Ce sera « courant décembre », a annoncé mercredi soir Agnès Firmin Le Bodo, la ministre en charge de ce projet. Et si 70% des Français sont favorables à l’aide active à mourir, d’après un sondage IFOP, d’autres veulent faire entendre leur désaccord. C’est le cas de l’association Faim 2 vie, créée par des participants à la convention citoyenne.
Gaspard Volcy est l’un des 184 Français tirés au sort pour participer aux débats de la convention citoyenne sur la fin de vie. Mais le Normand garde un sentiment amer quant à la partialité de ceux-ci. « Nous étions encadrés par le Cese (Conseil économique, social et environnemental , NDLR) qui est fortement favorable à l’aide active à mourir. Donc on savait que les personnes opposées n’avaient pas la même possibilité de parole », estime-t-il. Pourtant, entre 50 et 60 personnes des membres étaient opposés à l’euthanasie et au suicide assisté, selon lui.
Pour pallier le sentiment de ne pas avoir été entendu, il a créé avec d’autres le mouvement « Faim 2 vie » avec une priorité : les soins palliatifs plutôt que l’aide active à mourir. « C’est ça qui sauvera des vies au lieu de les tuer », martèle-t-il, insistant sur la nécessité de « mettre des soins palliatifs partout, parce que 21 départements en sont dépourvus ; ce qui est inadmissible », martèle-t-il.
Pour se faire entendre, Faim 2 vie va lancer une opération de tractage du 13 au 15 octobre dans toute la France. Objectif : « sensibiliser et informer » les citoyens, trop peu informés selon lui. « Les Français ne connaissent même pas leurs droits en matière de fin de vie. La loi Claeys-Leonetti leur est inconnue, même les médecins ne la connaissent pas clairement », affirme Gaspard Volcy. Or, il est persuadé la loi de 2005 peut déjà répondre aux différents cas rencontrés.
La vie est courte, on n’aura pas de deuxième chance, alors il faut essayer de la croquer
Enfin, le fondateur de l’association en est convaincu : « supprimer des vies n’arrangera rien ». Il appelle chacun à « profiter de ses proches et à croquer la vie en général, parce qu’elle est courte et qu’on n’aura pas de deuxième chance ».
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