À Lourdes, à l‘occasion du pèlerinage national, Etienne Pépin a rencontré le médecin du bureau des constatations médicales du sanctuaire.
Guérison miracle ou inexpliquée. Les malades ont toujours eu une place primordiale. Au bureau des constatations médicales du sanctuaire, le docteur Alessandro de Franciscis, reçoit des patients déjà guéris : "quand quelqu’un estime avoir été soigné miraculeusement, on doit prouver que c’est une guérison inexpliquée en l’état de nos connaissances scientifiques."
Alessandro de Franciscis a été nommé médecin permanent du sanctuaire de Lourdes, en 2008 par l’évêque de Tarbes : "Je n’ai jamais regretté ce qui était pour moi l’appel de la vierge Marie." Mais il explique : "En médecine, il n’y a pas le chapitre des miracles". "En tant que chrétien, je crois aux miracles, soutient Alessandro de Franciscis. Mais mon travail est médical et scientifique. Je m’occupe des guérisons potentiellement inexpliquées."
Alors qu’il était brancardier, Alessandro de Franciscis se questionnait sur les miracles, les considérants comme "injustes". Mais depuis qu’il est médecin à Lourdes, il constate que toutes les personnes guéries miraculeusement se demandent "pourquoi moi ?" Et il témoigne que "cette humilité, ce sens de la responsabilité", lui ont permis de changer son regard sur Lourdes et les malades.
Alors qu’au 147ème pèlerinage national de Lourdes se trouvait la 70ème miraculée, sœur Bernadette Moriau, pour le médecin c’est rassurant que "les miracles ne soient pas trop nombreux". D’après lui, la foi chrétienne n’est pas fondée sur les miracles, mais sur la résurrection du Christ. "C’est la foi le vrai miracle et il est célébré autour de l’eucharistie et non autour des dossiers médicaux", conclut Alessandro de Franciscis.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !