Alexandrine, Franco-égyptienne, est une photographe de rue résidant à Nice. Elle utilise son
matériel quotidien, son téléphone, pour suspendre le temps qui court. Tic, tac.
Curieuse de nature, Alexandrine a pris la décision de quitter Le Caire pour s’installer à Nice. Malgré les nombreux obstacles et la peur de "tout reconstruire à 45 ans", elle a été conseillée et s'est lancée dans la photographie. Cette passion naissante et ce choix de vie, avec un regard toujours ouvert sur le monde, sont devenus son chemin pour "revenir à la lumière". Grâce à un mentorat régulier, elle a pu enfin s’aventurer dans l’art de la photographie, exposant ses propres œuvres qui mélangent ses deux origines et villes : Nice et Le Caire. Sa première exposition, intitulée "Méditerranée Recto-Verso", présentait les deux visages opposés de la mer qui longe la ville française.
Très tôt après avoir commencé, Alexandrine a découvert que la photographie permettait de révéler le meilleur. Cet art lui apporte calme et contrôle, deux aspects qu'elle trouve fascinants, tout comme les moments qu'elle cherche à capturer. À travers ses photos et ses titres d'exposition, elle souhaite exprimer des sentiments vécus, comme le doute et la gêne, mais aussi la joie au milieu de nouvelles et médias qui peuvent parfois susciter la tristesse. Le plus important pour l’artiste, et ce qu’elle considère comme la “magie” de la photographie, c’est
la notion du temps immortalisé. Selon elle, la photographie permet d’analyser, de réfléchir et d’apprendre d’un moment déjà passé : "la photo rend un moment éternel".
Alexandrine trouve une véritable inspiration dans la ville de Nice, en particulier dans le ciel, le Vieux-Nice et surtout la Promenade des Anglais. Lorsqu'elle prend des photos sur cette Promenade, elle cherche à remplacer la peur et l'angoisse qui y résident encore, à cause de tragiques événements comme l’attentat terroriste de 2016, par des images de joie et de vie, afin de faire régner l’espoir.
Actuellement, elle expose à Nice, avec une exposition intitulée "Les Visages d'Alfred" dans un lieu
secret. Mais un indice est bien caché dans le titre de cette exposition ! Elle est également présente au Caire, avec l’exposition "Tic Tac Next Time" à l’Institut Français d’Égypte à Héliopolis depuis le 8 mars dernier.
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