L’arrivée de cette technologie dans l’espace public suscite le débat. Un débat qui prend de l’ampleur depuis le début de la semaine. Actuellement, il existe deux sortes de reconnaissances faciale : l’identification et l'authentification. Ce que propose Alicem c’est bien une authentification. Vous devrez vous filmer et votre visage sera comparé avec celui de votre passeport biométrique. si la correspondance est trouvée, l’application sera déverrouillée.
Le problème, c'est qu'il s'agit de l’unique moyen de se créer un compte. On reproche au gouvernement ce manque d’alternative à la reconnaissance faciale. La porte s’ouvre donc doucement en France vers un débat éthique mais aussi technologique. La CNIL l’appelait d'ailleurs de ses voeux depuis des mois.
Derrière ce débat et cette arrivée de la reconnaissance faciale il y a le prisme de la surveillance de masse qui inquiète. C’est le vieux cauchemar orwellien de 1984 qui refait surface. Des exemples concrets viennent alimenter ce fantasme. Et notamment du côté de la Chine où cette intelligence artificielle est au service d’un Etat policier. En mai dernier, l’ONG Human Right Watch dénonçait un système de surveillance massive contre la minorité Ouigours persécutée par Pékin, système faisant notamment recours à la reconnaissance faciale.
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