Voiture, transports en commun, vélo ou modes de ramassage alternatifs. En région lyonnaise, plusieurs centaines de milliers d’enfants sont de retour dans les salles de classe après les grandes vacances : mais concrètement, comment les accompagner sur le chemin de l'école ? Entre modes doux, sécurité et aspect pratique, on fait le point sur les mobilités scolaires.
Chaque enfant a ses habitudes : à pied, en voiture, à vélo ou en bus. En 2021, une étude de l’IFOP montre que la voiture, avec 31 % des trajets, représente encore le moyen numéro 1 des Français pour emmener leurs enfants à l’école. Mais à l’heure du réchauffement climatique et des problématiques écologiques, certaines familles font d’autres choix.
« En voiture, ça fait trop chaud », lâche le petit Roméo. Gain de temps, stationnement facilité : Laure et son fils, scolarisé à l’école Jean Gerson du 5e arrondissement de Lyon, ne trouvent au vélo que des avantages.
Mais si ce moyen de transport écologique peut représenter une solution pour certains, ce n'est pas le cas de tout le monde : les freins à la mobilité active sont nombreux, comme la distance qui séparent le domicile de l’école, mais aussi la sécurité du trajet en question. Une deuxième problématique sur laquelle les pouvoirs publics peuvent agir : la Ville de Lyon s’empare du sujet depuis 2020 avec l’opération « Rue des Enfants ».
« Petit à petit, les parents se sont réapproprié l'espace public. On a végétalisé au fur et à mesure » : Tristan Debray est conseiller municipal à la Ville de Lyon, en charge de cette opération, qui vise à apaiser, sécuriser et piétonniser les abords des écoles, comme celle de Jean Gerson, l’une des premières à Lyon à avoir bénéficié de ces aménagements. Les enjeux sont multiples : sécuritaires, environnementaux, sanitaires (réduction de la pollution) et sociaux (convivialité).
Expérimentée en cœur de ville, l'opération « Rue des Enfants » permet aussi le développement de la créativité des enfants, en les faisant participer activement à l’embellissement de leur cadre scolaire. Des dizaines d’écoles et de crèches lyonnaises en ont déjà bénéficié depuis 3 ans, et l’opération se déploie encore cette année.
Loin des aménagements des grandes villes comme Lyon, focus sur la commune d'Albigny-sur-Saône, un peu moins de 3 000 habitants. Ici, le meilleur moyen de rejoindre les salles de classe le matin s’appelle le pédibus : un mode de ramassage scolaire alternatif sous la forme d'un bus pédestre. Le but : convoyer les enfants à pied, accompagnés par des parents volontaires, sur les trajets domicile-école.
« Je voulais maintenir un transport doux pour aller jusqu'à l'école » : l'un de ces parents, Laurent Duperray, coordonne ce groupe de pédibus d’Albigny. Une dizaine d’enfants chaque jour pour cinq parents actifs qui se relaient, en s'organisant via un groupe WhatsApp. Même si la commune arrive à maintenir une ligne de pédibus grâce à des parents volontaires comme Laurent, toutes les villes n’ont pas cette chance, et ces belles initiatives peuvent rester de l’ordre de l’éphémère.
Un forum des associations d’Albigny se tient samedi 9 septembre, au Parc de l’accueil.
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