En ce temps-là,
quand les femmes eurent entendu les paroles de l’ange,
vite, elles quittèrent le tombeau,
remplies à la fois de crainte et d’une grande joie,
et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples.
Et voici que Jésus vint à leur rencontre
et leur dit :
« Je vous salue. »
Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds
et se prosternèrent devant lui.
Alors Jésus leur dit :
« Soyez sans crainte,
allez annoncer à mes frères
qu’ils doivent se rendre en Galilée :
c’est là qu’ils me verront. »
Tandis qu’elles étaient en chemin,
quelques-uns des gardes allèrent en ville
annoncer aux grands prêtres tout ce qui s’était passé.
Ceux-ci, après s’être réunis avec les anciens
et avoir tenu conseil,
donnèrent aux soldats une forte somme
en disant :
« Voici ce que vous direz :
“Ses disciples sont venus voler le corps,
la nuit pendant que nous dormions.”
Et si tout cela vient aux oreilles du gouverneur,
nous lui expliquerons la chose,
et nous vous éviterons tout ennui. »
Les soldats prirent l’argent et suivirent les instructions.
Et cette explication s’est propagée chez les Juifs
jusqu’à aujourd’hui.
Source : AELF
En lisant hier l'évangile de Jean, nous étions avec et comme les femmes au tombeau vide. La résurrection nous échappe. Nous sommes ce matin avec les gardes dont seul l'évangile de Matthieu nous parle. À eux aussi, le ressuscité a échappé, lui qu'ils avaient arrêté et emmené, attaché puis cloué et enfin enfermé derrière la lourde pierre désormais roulée. Les gardes à qui on demande de mentir et d'accuser les disciples.
Le propre du menteur c'est de connaître la vérité pour pouvoir la cacher. On peut toujours mentir mais peut-on se mentir ?
Ont-ils obéi ces gardes lorsque, une fois payés, ils sont rentrés chez eux.
Ils savaient ce qu'il en était.
Nous, nous ne le savons pas. Mais nous pouvons croire.
Notre foi est déjà une protestation contre le mal et l'injustice de la croix, et, partant, contre toutes les injustices, toutes les croix dressées à travers le monde, contre le fait que l'être humain trahit ses frères, trahit la vérité, trahit sa propre humanité.
Le père en ressuscitant Jésus le crucifié atteste qu'il n'accepte pas que l'être humain soit traité ainsi par d'autres êtres humains. Pas plus que, jadis, il n'avait accepté qu'Abraham lui sacrifie Isaac, il n'accepte pas le meurtre de la croix.
Voilà ce que les gardes ont choisi de taire et avec eux tous ceux qui, aujourd'hui, continuent de torturer tout en niant la réalité des faits.
Pardonne-leur, Père, ils ne savent pas ce qu'ils se font à eux-même.
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