Députée de la 14e circonscription des Bouches-du-Rhône, à Aix-en-Provence, Anne-Laurence Petel est rapporteur de la mission d'information relative aux entreprises en difficulté, à cause de la crise sanitaire. Au micro d'Emmanuelle Michel Anne-Laurence Petel dresse un bilan de la situation des entreprises après deux ans de pandémie et de l'application du plan de relance promis par le gouvernement.
Exonérations et reports de charges, chômage partiel ou le fond de solidarité : les dispositifs de protection des entreprises n'ont pas manqué depuis le début de la crise sanitaire.
Sur une initiative parlementaire, un diagnostic de la santé des TPE-PME a été réalisé pour anticiper les conséquences des confinements mais aussi pour préparer la sortie de crise.
On observait 50 000 défaillances d'entreprises chaque année avant la crise. Ce sont 40% de moins en 2020, grâce aux dispositifs d'Etat.
Le bilan est donc plutôt positif selon Anne-Laurence Petel.
Lorsqu'elles sont en difficulté les entreprises n'osent pas demander de l'aide "c'est une situation de déni, les chefs d'entreprises ne veulent pas accepter l'échec, c'est ça qu'il faut réussir à résoudre." Selon Anne-Laurence Petel, à 95%, lorsque les TPE-PME passent la porte du tribunal de commerce, c'est pour une liquidation judiciaire, alors qu'une prise en charge en amont des problèmes pourraient permettre d'éviter de tels recours.
On s'est rendu compte que lors de réunions de créanciers publics, les chefs d'entreprises étaient laissés de côté, on ne traitait que des dossiers.
Pour Anne-Laurence Petel l'aspect humain et psychologique est essentiel et doit retrouver une place de choix dans la résolution de problèmes.
Dans cette idée les groupements de prévention agréées (GPA) doivent être mieux valorisés dans l'accompagnement des entreprises. Ces GPA existent depuis une loi de 1984 mais sont tout juste mis en place par la CPME en PACA. L'intérêt de ce dispositif est la parole d'un chef d'entreprise à un autre chef d'entreprise, pour une relation moins administrative et plus humaine.
Outre les entreprises, Anne-Laurence Petel porte aussi, dans le cadre de la commission des affaires économiques, les intérêts de des agriculteurs en Provence.
Deux enjeux sont au coeur de la réflexion qu'elle mène au Sénat : la souveraineté alimentaire et l'accès au foncier agricole pour la prochaine génération d'agriculteurs. Un projet de loi sera prochainement présenté devant le Parlement pour favoriser le partage des terres agricoles.
L'artificialisation des sols est autre défi qu'évoque Anne-Laurence Petel. Les bouches-du-Rhône font partie des pires départements dans notre région selon la députée aixoise. Elle fait également le constat que les espaces forestiers sont plutôt bien protégés mais ce n'est pas le cas des terres agricoles, qui doivent faire l'objet d'une attention particulière.
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