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Apiculteur : un métier qui doit s’adapter

Un article rédigé par Magali Santulli - RCF Lorraine Nancy, le 29 août 2022 - Modifié le 17 juillet 2023
3 questions àApiculteur : un métier qui doit s’adapter

Entre floraison précoce et manque d’eau, les apiculteurs ont fait face à une saison particulière cette année. A l’heure de l’hivernage de ses ruches, Vladimir Banik, apiculteur au Rucher du Grand Saule à Pagny-sur-Moselle, fait le bilan. Sa récolte de miel en 2022 est en baisse, mais il reste optimiste. Pour lui, la clé à l’avenir, sera de diversifier son activité.

La récolte de miel est en baisse cette année. La récolte de miel est en baisse cette année.

 

Quel bilan faites-vous de la récolte 2022 ? 

Je suis globalement satisfait et positif, sauf sur la fin de saison. Le printemps ayant été précoce, la floraison a été précoce également. La saison s’est donc terminée plus tôt que d’habitude. La miellée d’été n’a pas été fantastique, ni celle de tournesol. J’ai fait trois fois plus de miel sur les mêmes emplacements l’année dernière. Les tournesols ont drastiquement manqué d’eau, et il y avait peu d’humidité ambiante, ce qui a donc généré moins de nectar. 

 

Cette année, s’est aussi posé le problème des floraisons très rapides.

Oui. En général, les floraisons se succèdent. Mais cette année, certaines floraisons ont été simultanées. Cela a été un réel problème pour les petites et moyennes exploitations qui doivent déplacer leurs ruches rapidement. Cette saison par exemple, la miellée de sapin était quasiment en même temps que celle de l’acacia, ce qui est très rare. Cela a été une surprise pour moi. Je n’ai donc pas fait une grosse récolte de miel de sapin, parce que mes ruches n’étaient pas prêtes. Elles étaient sur l’acacia. 

 

Comment vont les abeilles ? 

Je fais tout pour qu'elles aillent bien. J’essaye de trouver des emplacements pour les ruches avec des sources d’eau à proximité, car les abeilles boivent beaucoup. Il faudra donc peut-être à l'avenir leur placer des abreuvoirs. Comme je suis apiculteur transhumant, je déplace perpétuellement mes ruches en fonction des floraisons. Les abeilles trouvent donc toujours assez de nectar pour se nourrir. 
 

Êtes vous inquiet pour le futur ? Va-t-on devoir réinventer le métier d’apiculteur ? 

Je reste très motivé, mais je suis plutôt inquiet pour le futur. Je pense que la clé à l’avenir, c’est la diversification. Par exemple, proposer de l’agro-tourisme ou faire de l’élevage, de la sélection. Parce qu’il va devenir très difficile de vivre de ce métier-là, en vendant uniquement du miel. La production est trop incertaine. Il faudra s’adapter pour s’en sortir.

 

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