Le père Olivier Maire a été découvert assassiné lundi 9 août. Le principal suspect était hébergé par la communauté des missionnaires montfortains depuis le 31 mai dernier, en attendant son procès pour l’incendie de la cathédrale de Nantes en 2020.
Le principal suspect dans l’assassinat du père Olivier Maire est déjà connu des services de police, et des catholiques. Il est également suspecté d’avoir provoqué l’incendie de la cathédrale de Nantes en 2020. Il était hébergé par la communauté des missionnaires montfortains, en Vendée, depuis le 31 mai dernier dans l’attente de son procès. Sous contrôle judiciaire, il venait d’effectuer un séjour en hôpital psychiatrique. C’est lui qui s’est dénoncé à la gendarmerie, avouant le meurtre du supérieur de la communauté.
Un assassinat qui a évidemment provoqué un véritable choc chez les catholiques de France. "Tristesse pour la famille du père Olivier, tristesse pour sa communauté, et tristesse pour l’homme qui a commis ce crime. C’est la seconde fois qu’il passe à l’acte. C’est un homme malade. Avant de toucher à la question de la demande d’asile, et de la situation des réfugiés en France, c’est d’abord la question de la douleur psychique qui surgit, et qui fait de la peine. Surtout dans des actes comme celui-là" explique le père Antoine Paumard, directeur du Service jésuite des réfugiés en France.
Pour ce dernier, "la mort pourrait une fois encore niveler les actes. Mais il ne s’agit pas là d’un acte terroriste. Il ne s’agit pas d’un acte qui vise la communauté chrétienne. Le but n’est pas de réduire ce qu’il se passe, parce que symboliquement c’est très fort. Il y avait une intention d’accueillir cet homme alors qu’il était débouté du droit d’asile, accusé de l’incendie de la cathédrale de Nantes. On ne peut pas le mettre au même niveau que les différents meurtres ou attaques qu’il y a eu contre les catholiques ces dernières années".
Le père Antoine Paumard insiste sur le sens de l’accueil, malgré l’évènement dramatique. "Le sens de l’accueil chez les catholiques est fondamental. La communauté des Montfortains a fait le choix d’accueillir cet homme. Au JRS nous accueillons beaucoup de personnes, des demandeurs d’asile, des réfugiés. Cela ne doit pas se perdre sous prétexte qu’une personne malade passe à l’acte. Il ne faut pas confondre une partie pour un tout. L’hospitalité présente des risques. Mais il ne faut pas cesser de les prendre sous prétexte de cet acte malheureux" lance-t-il.
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