Le bitcoin, cela ne parle pas à tout le monde et pourtant, cette monnaie virtuelle fait beaucoup parler d’elle. En deux mois, le bitcoin a franchi la barre des 20 puis des 30.000 dollars, l’unité avant de passer celle des 40 et 50.000 dollars la semaine dernière. Il y a encore un an un bitcoin valait environ 9.100 dollars. Depuis quelques jours son cours a brusquement reculé. Mais le phénomène de hausse est toujours là
Le bitcoin appartient à la famille des cryptomonaies. "C’est une monnaie gérée par une base de données publique et donc c’est la communauté des validateurs qui gère cette monnaie. Personne ne peut en prendre le contrôle", explique Philippe Herlin, économiste spécialiste des cryptomonaies, auteur de "J’achète du bitcoin".
La fabrique du bitcoin, ce sont des ordinateurs qui tournent en permanence pour valider les transactions. On appelle cela le minage. Mais cela ne repose pas sur une économie réelle. Le bitcoin a été imaginé en 2009 pour des paiements à travers la planète sans intermédiaire. Ce n’est pas la seule cryptomonnaie. Mais c’est la plus célèbre.
C’est un produit très volatil et ultra spéculatif. En 2017, il avait dépassé la barre des 19.000 dollars avant un krach quelques semaines plus trad. Mais contrairement aux flambées antérieures, cette fois des investisseurs plus sérieux achètent des bitcoins comme le très médiatique patron de Tesla et Space X Elon Musk. "Elon Musk a décidé d’investir 1,5 milliard de dollars dans le bitcoin, ce qui a eu pour conséquence de faire monter sa valeur. On est sur un marché étroit donc très spéculatif. L’intervention d’un acteur influe beaucoup", remarque Philippe Crevel, économiste et président du cercle de l’épargne.
La confiance dans le bitcoin est plus grande. On le voit avec ces nouveaux investisseurs mais il y a un mouvement plus profond. "La quantité de bitcoin est limitée, il y a en aura jamais plus de 21 millions donc il n’y a pas d’inflation monétaire et de planche à billet", affirme Philippe Herlin.
C’est une valeur refuge, une forme d’or numérique en quelque sorte. Mais est-ce vraiment en train de devenir une valeur incontournable de notre économie ? "Je pense qu’il y a la nouveauté, cette idée un peu révolutionnaire mais je ne crois pas sur le long terme à la diffusion d’une valeur reguge du bitcoin", explique Philippe Crevel.
Il demeure que cette monnaie attire les petits porteurs. "Un placement qui peut être intéressant pour celui qui investit au bon moment. En revanche c’est un placement dangereux car c'est un marché hautement spéculatif", prévient Philippe Crevel.
En revanche, le créateur du bitcoin demeure un mystère total. Le nom de Satushi Nakamoto, un Japonais, circule mais rien n’est sûr. "On sait pas qui c’est, c’est peut-être une personne ou un collectif. Il a arrêté de communiquer sur les forums en 2013 et on ne sait pas qui c’est", détaille Philippe Herlin.
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