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Attentat à Strasbourg: de la joie de Noël à l'horreur

Un article rédigé par Etienne Pépin - RCF,  - Modifié le 27 juin 2021
Le dossier de la rédactionAttentat à Strasbourg: de la joie de Noël à l'horreur
Mardi 11 décembre au soir, un attentat a frappé le Marché de Noël de Strasbourg, faisant trois morts et treize blessés dont huit graves.
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Cela devait être une soirée ordinaire au Marché de Noël de Strasbourg, véritable institution nationale, et même internationale. Mais vers 20 heures, une fusillade éclate dans les rues adjacentes au Marché. Le bilan, provisoire, est de trois morts et 13 blessés. Après des échanges de tirs avec les forces de l’ordre, le suspect a pris la fuite. Rapidement identifié, le tireur est un homme âgé de 29 ans fiché S pour radicalisation islamiste. Armé d'un couteau et d'une arme de poing, il est toujours activement recherché par l’antenne du Raid de Strasbourg.
 

Strasbourg, une ville en état de siège

Laetitia Forgeot d’Arc, correspondante de RCF à Strasbourg, rappelle le cœur de la ville semblait pourtant entièrement sécurisé à l'occasion du Marché de Noël dont les entrées sont filtrées, avec fouilles de sac et blocage de certaines rues depuis la fin du mois de novembre. "Lorsque les coup de feu ont retenti, non loin de la place Place Kleber, la panique a été absolue et la foule s'est dispersée. Trés rapidement, le tramway a été bloqué, la population a été appelée à se réfugier dans les restaurants, les cafés et mêmes chez les particuliers. Le centre ville s'est ainsi littéralement vidé en quelques minutes. Le périmètre de l'hypercentre a été bouclé, une cellule d'urgence médico-psycologique a été mise en place dans les bâtiments de la Chambre de Commerce" précise-t-elle.

La correspondante de RCF sur place rappelle également qu'hier soir, le suspect "a pu s’enfuir vers le Neudorf, un quartier périphérique de la ville. Là encore des échanges de coups de feu ont eu lieu. Mais les forces de police ne sont pas parvenues à intercepter le tueur. Identifié, il fait l'objet d'un classement en fichier S, et il est natif de Strasbourg".

"Toute la nuit, des helicoptères ont survolé la ville, et sur place 350 personnes étaient mobilisés. Ce matin, le confinement de la population a été levé, les trams reprennent le service et les établissement scolaires sont finalement ouvert, même si les parents sont invités à garder leurs enfants à la maison s'ils le peuvent. Le maire de Strasbourg, Roland Ries, a déclaré cette journée de mercredi comme journée de deuil" lance-t-elle également. Quant au Marché de Noël, il restera fermé jusqu'à nouvel ordre.
 

Un Marché de Noël pourtant sous étroite surveillance

 Du côté du gouvernement, le Premier ministre, Edouard Philippe, a déclenché la cellule interministérielle de crise afin de réunir les ministères et les services concernés pour le suivi et la gestion de la fusillade de Strasbourg. Quant au ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, il s'est rendu à Strasbourg dans la nuit avec le procureur de la République de Paris.

Le plan blanc a été déclenché dans les hôpitaux, les médecins disponibles sont mobilisés pour venir en aide aux blessés. C'est ce qu'a confirmé le CHU de Strasbourg. Les rassemblements et les manifestations sont par ailleurs interdits à Strasbourg jusqu'à nouvel ordre, "pour permettre aux forces de l'ordre de se mobiliser totalement dans la recherche" du suspect. Le marché de Noël de la ville sera fermé aujourd’hui. Enfin les spectacles prévus aujourd’hui sont annulés.
 
Très fréquenté, le site du Marché de Noël était pourtant sous étroite surveillance dans le contexte de menace terroriste, d'autant qu’il  avait fait l’objet d’un projet d’attentat en décembre 2000. Très vite et comme souvent dans ces circonstances, la solidarité s’est spontanément organisée. Des centaines de personnes confinées ont trouvés refuge dans des restaurants, des immeubles, ou encore chez des habitants. 
 
Mercredi midi, dans le diocèse de Strasbourg, le glas sonnera ce midi dans toutes les églises. Des messes en solidarité avec les victimes seront également célébrées. C'est ce qu'a indiqué Mgr Luc Ravel, archevêque de Strasbourg, à RCF
 

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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