Le pape François s'est envolé ce mardi 13 septembre pour une visite de trois jours dans la capitale du Kazakhstan. Un 38e voyage hors d’Italie, sous le signe du dialogue interreligieux. L'occasion de réaffirmer le message de paix porter par le pape François depuis le début de son pontificat.
Quelques mois après son voyage au Canada à la rencontre des peuples "autochtones", le pape François s'est rendu le mardi 13 septembre à Noursoultan, la capitale du Kazakhstan pour trois jours. Après avoir rencontré le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev mardi avant de participer mercredi et jeudi au VIIe Congrès des dirigeants de religions mondiales et traditionnelles. Le souverain pontife a entamé son discours avec un message clair : "Dieu est paix et conduit toujours à la paix, jamais à la guerre". Un message en adéquation avec la tenue du congrès, rassemblant 100 participants de 50 pays différents, qui a pour objectif de rassembler les différentes confessions afin de promouvoir la paix et d'échanger sur la place des religions dans la société.
À cette occasion le pape a pu rencontrer des représentants des organisations catholiques, juives, musulmanes mais aussi zoroastriennes, taoïstes, bouddhistes, protestantes et orthodoxes. L' imam Ahmed Al Tayeb, haut représentant de l'islam sunnite était aux côtés du pape pour cet événement. En 2019, ils avaient, ensemble, cosigné le Document sur la fraternité humaine, lors du voyage du souverain pontife à Abu Dhabi aux Emirats Arabe Unis.
Le pape François aurait pu rencontrer le patriarche de Moscou, Kirill, qualifié par l'Union Européenne d'un des principaux soutiens de l'agression militaire russe contre l'Ukraine mais ce dernier n'a pas confirmé sa présence au congrès.
Le Kazakshtan est le plus grand pays d'Asie centrale. Plus de 70 % de la population du pays est musulmane. La communauté catholique, elle, compte 200 000 individus sur les 19 millions d'habitants. Lors de son discours, le pape s'est adressé à l'Eglise catholique du pays et a demandé à ce qu'elle soit "capable d'aller à la rencontre du monde". Il a également mis en garde les fidèles sur certains points comme le cléricalisme en invitant la petite Eglise kazakh à "donner de la place aux laïcs ". "Cela vous fera du bien, afin que les communautés ne deviennent pas rigides et cléricalisées" explique-t-il.
Lors de son discours dans la cathédrale de Noursoultan, le souverain pontife s'est également adressé aux représentants catholiques kazakhs en les invitant à toujours rester proches des gens, à être des "pasteurs" et non pas des "gendarmes". "Je tiens particulièrement à le dire aux évêques, aux prêtres et aux séminaristes, telle est notre mission : ne soyez pas des administrateurs du sacré ou des gendarmes chargés de faire respecter les normes religieuses" a t'il lancé. Un message d'ouverture à l'intérieur et l'extérieur de l'Eglise dans la continuité du discours du pape François depuis le début de son pontificat.
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