Belgique
Le pape François est arrivé ce 26 septembre au Luxembourg où il restera quelques heures avant de s'envoler vers la Belgique. Lors de son discours aux autorités, deux thèmes chers au pontife ont été évoqués : la fraternité et la sauvegarde de la création. RCF décrypte son discours.
Après un séjour en Asie du Sud-Est et en Océanie, du 2 au 13 septembre 2024, le souverain pontife est au Luxembourg pour quelques heures avant de rejoindre la Belgique où il restera jusqu'à dimanche. Ce voyage est notamment motivé par les 600 ans de l'Université catholique de Louvain en Belgique. Au Luxembourg, le pape est accueilli par Mgr Jean-Claude Hollerich, un cardinal influent et proche du souverain pontife. Il est notamment rapporteur du Synode sur la synodalité dont la dernière phase aura lieu du 2 au 27 octobre 2024.
Devant un parterre de têtes couronnées, officiels et frontaliers français, belges et allemands, le pape François a entamé son 46ème voyage apostolique au Luxembourg avant de le poursuivre en Belgique. Le pontife a rappelé dans son discours la place importante du Grand-Duché au coeur de l'Europe, en reprenant les mots du pape Jean-Paul II prononcés lors de sa visite en 1985. "Votre pays reste fidèle à sa vocation d'être, en ce carrefour important des civilisations, un lieu d'échanges et de coopération intenses entre un nombre croissant de pays" disait-il.
Membre fondateur de l'Union Européenne et berceau de ses institutions, le Luxembourg a un rôle de médiateur et de porteur de paix pour le pape, tant au niveau européen qu'international. François appelle donc les Luxembourgeois à être moteur dans "l'établissement de relations de solidarité entre les peuples" en portant "la sauvegarde de la création et la fraternité".
La sauvegarde de la création et la fraternité sont des thématiques de prédilections pour le souverain pontife. Il le rappelait en 2023, lors des Rencontres méditerranéennes à Marseille, où le chef de l'Église catholique avait multiplié les gestes et les prises de paroles pour attirer l'attention sur le sort des migrants. Alors que le Luxembourg compte environ 50% de sa population "venant d'autres parties de l'Europe et du monde", François appelle le Luxembourg à être une "aide et un exemple pour montrer la voie à suivre dans l'accueil et l'intégration des migrants et des réfugiés".
Au nom de "l'Église, experte en humanité", il invite les Luxembourgeois à relever le défi de l'accueil de l'autre en "regardant vers le haut". En effet, alors qu'en 1985, lors de la visite de Jean-Paul II, 90% de la population Luxembourgeoise se disait catholique, ils ne sont plus que 40% à le revendiquer aujourd'hui. Le pape appelle donc à ce que "la vie quotidienne des peuples et leurs gouvernants soit animée par des valeurs spirituelles hautes et profondes".
Suite à sa première prise de parole, le pape se rendra, après s'être reposé, en la cathédrale Notre-Dame de Luxembourg où il s'adressera à la communauté catholique du Luxembourg, qui a la particularité de ne compter qu'un diocèse.
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