JavaScript is required
Partager

Avec les plus pauvres, reconstruire l’Église à l’école de saint François d'Assise

Un article rédigé par Anne Kerléo,Soeur Elisabeth Drzewiecki - RCF, le 28 mai 2019 - Modifié le 27 septembre 2024

"Va, répare ma maison, qui, tu le vois, tombe en ruines." C'est l'appel reçu du Christ par saint François d'Assise au XIIIe siècle. Un appel qui résonne encore aujourd'hui.

Sœur Elisabeth Drzewiecki / Participation et fraternité Sœur Elisabeth Drzewiecki / Participation et fraternité
"Peu de temps avant que la transformation de son cœur n'apparût dans les habitudes de vie de François, il lui arriva de se promener un jour du côté de l'église Saint-Damien, une église presque en ruines et abandonnée de tous ; poussé par l'Esprit, il entra pour prier.
Prosterné, suppliant devant le crucifix, il fut touché et visité de grâces extraordinaires ; il se sentit devenir tout autre qu'il n'était en entrant. Or, à sa stupéfaction, voilà soudain qu'il entend, par un miracle inouï, cette image qui remue les lèvres, ce crucifié qui parle, l'appelant par son nom :
"François, lui dit-il, va et répare ma maison qui, tu le vois, tombe en ruines !"
Tremblant, stupéfait, François était comme égaré, incapable de répondre.  Il se mit en devoir d'obéir et concentra toutes ses forces pour exécuter."
Thomas de Celano, "Vita secunda" (1244)

 

C'est cet extrait de la vie de saint François d'Assise qui inspire les participants de cette émission "Vous avez dit fragile ?". Comment relever l'Église ? Comment lui redonner un avenir à l'heure où elle ploie sous le poids des scandales, des critiques et de la désaffection parfois ? À l'époque de saint François aussi, l'Église était en crise, pourrait-on dire. Et le Poverello avait répondu à l'appel reçu de Dieu lui demandant de la réparer, physiquement et spirituellement. 

Pour Martial, Livas, Olivier, Jérôme, Phanie et Alya, qui tous ont connu ou connaissent la précarité, l'isolement, la vie dure, c'est sur les plus pauvres que l'Église doit compter pour pouvoir poursuivre sa mission. Ils s'expriment au micro d'Anne Kerléo et de Sœur Elisabeth Drzewiecki, qui ont réuni des membres de la famille franciscaine, de la Fraternité de la beauté de Job, du groupe Pose et partage et des Voyages de l'Espérance.
 

 


©RCF / Participation et Fraternité 
 

 

Mettre au centre La parole des pauvres

C'est à Fontenay-sous-Bois, dans le Val-de-Marne, que l'on a installé le studio de l'émission "Vous avez dit Fragile ?". Dans une salle paroissiale les uns et les autres dessinent ensemble les contours de l'Église à venir. 

"Pendant ma jeunesse j'ai été un peu ignoré, me sentant délaissé, comme saint François j'ai fait la java, témoignage Martial, j'ai eu des galères et c'est comme lui j'ai la foi. Comme saint François, je suis appelé à reconstruire mon Église : j'essaie d'apporter ma foi et la parole des plus pauvres dans ma paroisse parce que c'est ce qui manque aujourd'hui dans l'Église. C'est en rassemblant les plus pauvres que l'Église peut aller de l'avant et se reconstruire."
 

 


©RCF / Participation et Fraternité

 

Rebâtir l'Église, une démarche de pauvreté

"Faut-il reconstruire l'Église ? Ne faut-il pas plutôt construire autrement, en construisant des petites églises, des petites fraternités ?" Comme le dit Olivier, "les apôtres étaient pauvres, ils vivaient simplement, ils marchaient  à la suite de Jésus, ils n'avaient pas 40 chameaux et 20 caravanes à leur suite, ils avaient leurs bâtons". Pour lui, "c'est à partir de ceux qui ont déjà tout perdu, qui sont en bas, qu'on peut reconstruire sur quelque chose de sain".
 


©RCF / Participation et Fraternité

 

Quand la fraternité aide à tenir debout

Phanie, Alya et Jérôme témoignent de la manière dont l'expérience de la fraternité les aide à tenir debout. Ainsi, Phanie raconte-t-elle comment, à son arrivée en France, l'aumônerie des étudiants lui a permis de s'intégrer et de trouver sa place ; Alya, jeune demandeur d'asile guinéen, a fait la même expérience : "Avec le mouvement des Focolari et avec l'Église, je me sens comme dans une famille."

 


©RCF / Participation et Fraternité

 

Émission diffusée en mai 2019

 


  Rendez-vous mensuel, Vous avez dit fragile? donne la parole aux personnes isolées, en situation de précarité, malades... Des personnes que la vie a fragilisées.

Parce que la parole des personnes fragiles doit être entendue, RCF et l'association Participation et Fraternité veulent faire entendre sur les ondes l'espérance que redonne la joie d'être ensemble. Chaque mois, les personnes qui participent à l'émission se réunissent deux ou trois fois dans les semaines qui précèdent la séance d'enregistrement. Le concept de l'émission est porté par la conviction que c'est dans la rencontre que l'on partage, et que pour bien se rencontrer il faut passer du temps ensemble.
 

 

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.