Omicron a déferlé sur le monde, faisant exploser le nombre des malades, même s'il s'avère être moins dangereux et pathogène que ses prédécesseurs. Faut-il pour autant être soulagé ? Selon des épidémiologistes danois le dernier variant pourrait marquer la fin de la pandémie de Covid-19. Éclairages du Professeur Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l'Institut de santé globale de l'Université de Genève.
En début de semaine, des épidémiologistes danois ont expliqué que le variant Omicron pourrait marquer la fin de la pandémie de Covid-19. Pour le Pr Antoine Flahault, "c’est un des scénarios possibles", mais il y en a d'autres qui pourraient être moins optimistes. On peut ainsi se demander si de nouveaux variants émergeront de toutes les nouvelles contaminations, et si ces variants seront ou non "moins sympathique qu’Omicron".
Avec Omicron on est "en train de vivre un tournant très clair de cette pandémie". Un variant qui est "extrêmement transmissible", et qui "va contaminer une très grande proportion des habitants de la planète". Mais qui va, de toute évidence, laisser la place à de nouveaux variants. "On est presque certain qu’il va y avoir un nouveau variant, affirme Antoine Flahaut, parce que ça a été le cours de cette pandémie depuis le début : à chaque fois que le virus a des occasions de se multiplier alors émergent de nouveaux variants." Par contre, impossible de savoir quelles seront les caractéristiques de ce nouveau variant... et si l'effet qu'aura le vaccin.
Si Omicron est moins virulent, faut-il tout de même être vacciné ? "Vous pouvez être vacciné même triplement et contracter le nouveau variant plus facilement que les anciennes souches circulant pour lesquelles le vaccin était plus efficace." Mais, le vaccin protège contre les formes graves : "c’est probablement une des raisons de la moindre virulence du nouveau variant Omicron". "
En clair, le vaccin permet d'éviter la réanimation. c'est encore plus vrai avec Omicron les personnes que l'on envoie en réanimation "sont des personnes qui ne sont pas vaccinées ou en tout cas qui n’ont pas les trois doses", nous dit l'épidémiologiste. "Bien sûr il peut y avoir des personnes que l’on appelle immunodéprimées, ajoute Antoine Flahaut, c'est-à-dire des personnes qui n’ont pas un système immunitaire totalement compétent en raison d’une maladie sous-jacente ou d’un traitement... alors parfois même malgré les trois doses ils peuvent faire des formes sévères."
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