L'épidémie de coronavirus rend pressante la solidarité entre individus et entre nations: lors de sa bénédiction Urbi et Orbi le pape François a lancé a demandé un "cessez-le-feu mondial".
"Aujourd’hui ma pensée va surtout à tous ceux qui ont été directement touchés par le coronavirus." La traditionnelle bénédiction Urbi et Orbi donnée par le pape François s'est tenue hier dans une basilique vide, donnant à son message de Pâques une certaine gravité dans ce contexte d'épidémie de coronavirus.
Pour son message de Pâques, où les chrétiens célèbrent la victoire du Christ sur la mort, le pape François a voulu prévenir les fidèles : "Indifférence, égoïsme, division, oubli... semblent prévaloir quand la peur et la mort sont victorieuses en nous." Vivre la joie de Pâques en ce temps d'épidémie c'est laisser le "Seigneur Jésus vaincre dans notre cœur et dans notre vie".
Le souverain pontife a attiré l'attention des catholiques sur les plus pauvres, "tous ceux qui vivent dans les périphéries", les "réfugiés", les "sans-abri". "Ne les laissons pas manquer des biens de première nécessité." Le chef de l'Église catholique a, en substance, signifié que les plus pauvres ont eux aussi droit à "une assistance sanitaire convenable" et des "médicaments".
"Ce temps n’est pas le temps de l’indifférence", a martelé le pape, qui a lancé un appel vibrant aux responsables politiques : et leur a demandé une réduction voire une remise de la dette. "Que tous les États se mettent en condition d’affronter les besoins majeurs du moment, en réduisant, si non carrément en remettant, la dette qui pèse sur les budgets des États les plus pauvres."
Le pape a également appelé à "un cessez-le-feu mondial et immédiat dans toutes les régions du monde". Citant de nombreuses zones concernées par la guerre : la Syrie, le Yémen, l’Irak, le Liban, la Terre sainte, l’Ukraine, l’Afrique.
"Ce temps n’est pas le temps de l’oubli." Le pape a tenu à le rappeler, l'épidémie ne doit pas nous faire oublier qu'il y a "d'autres urgences" et que "de graves crises humanitaires" touchent notamment le nord du Mozambique, les zones frontalières entre la Grèce et la Turquie, l’île de Lesbos, ou encore le Venezuela.
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