Les bénéfices records annoncés par les compagnies pétrolières ces dernières semaines suscitent de vives réactions. Faut-il taxer ces super-profits ?
Avec Justine Guitton-Boussion, journaliste à Reporterre, François Mandil, chroniqueur RCF et Anne-Sophie Novel, journaliste indépendante, auteure.
Le 8 février dernier, TotalEnergies a annoncé des bénéfices de 20,5 milliards de dollars, soit 19,1 milliards d’euros pour 2022, ce qui représente 28 % de plus qu’en 2021. Et les bénéfices cumulés des cinq plus grandes compagnies pétrolières dans le monde, BP, Chevron, Exxon Mobil, Shell et TotalEnergies dépassent les 150 milliards de dollars soit presque 143 milliards d’euros. Un record.
Les réactions sont nombreuses pour dénoncer l’indécence de ces profits. Aux États-Unis, Joe Biden a dénoncé les bénéfices « scandaleux » des compagnies pétrolières lors de son discours annuel sur l’état de l’Union devant le Parlement américain. En France, des militants des Amis de la Terre et d’Alternatiba ont aspergé de peinture rouge la façade du siège de TotalEnergies à la Défense.
Sur les banderoles des militants à la Défense devant le siège de Total était écrit : "Superprofits : vous encaissez, nous subissons”. Le PDG de Total, Patrick Pouyanné, leur a répondu dans le Parisien en récusant une nouvelle fois l’expression "superprofits". Il a évoqué la possibilité de nouvelles ristournes à la pompe sur les prix montent encore. De même, ces profits peuvent sembler indécents au regard de la situation financière de nombreux ménages, ils sont le produit d’une activité que l’on sait très nuisible à notre avenir sur cette terre et même au présent.
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