La ville d'Angers refuse que l'association Spodiva distribue une aide alimentaire depuis les locaux qu'elle lui concède à la Cité des associations. L'association réplique que les autres acteurs de l'aide alimentaire, déjà submergés, ne peuvent subvenir à cette demande supplémentaire. La communication est coupée entre la ville et l'association qui prévoit une manifestation demain vendredi 24 février, premier anniversaire du début du conflit russo-ukrainien.
Un bras de fer est actuellement en cours entre l’association Spodiva Ukraine Angers et la mairie d’Angers. Depuis son local situé à la cité des associations, l’association distribue depuis le mois de septembre de l’aide alimentaire à plus de 200 réfugiés ukrainiens, dont la minorité d’enfants. Une aide d’autant plus importante que la somme versée aux réfugiés au titre de l’ADA est passée de 440 euros à 220 euros depuis le mois de septembre.
La ville a signifié à l’association qu’il était interdit qu’une distribution alimentaire soit réalisée depuis ce local non prévu à cet effet, au regard des conditions de sécurité et d’hygiène. Dans un communiqué en date d’hier, Benoît Pilet, l’élu en charge des relations internationales et de l‘Europe, a déclaré que « la proposition d’un nouveau local, rue des noyers, n’a pas été accepté par l’association qui n’a pas souhaité le visiter ». « On nous a fait cette proposition qu’en janvier » se défend Christophe Courtois, secrétaire de Spodiva qui explique également qu’il leur est toujours interdit de faire de la distribution alimentaire dans ce nouveau local.
Dans son communiqué Benoit Pilet répond que 25 acteurs de l’aide alimentaire existent sur le territoire angevin. « Il va de soi que les réfugiés ukrainiens peuvent tout à fait bénéficier des prestations et services offerts par ces associations ». « Impossible ! » réplique ce soir sur RCF Anjou Stéphane Courtois. « Ces associations sont déjà submergées par le travail à réaliser. Elles ne peuvent assurer le travail que nous opérons ».
A l’heure où nous écrivons ces lignes, la situation est bloquée. Peut-être que la manifestation que prévoit les membres de l’association Spodiva demain devant l’hôtel de ville pour manifester leur colère permettra de renouer le dialogue avec la mairie et trouver une solution en ce triste jour anniversaire du début du conflit russo-ukrainien.
Pour écoutez l'interview intégrale des membres de l'association Spodiva, revenez en haut de la page
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