Campagne du denier de l'Eglise : exemple dans le Berry

Le diocèse de Bourges compte une soixantaine de prêtres, et chaque année, environ 850 000 euros sont collectés pour le Denier de l'Église.

Un budget insuffisant pour le bon fonctionnement du diocèse

Le diocèse dispose d’un budget de 1 100 00 euros pour assurer le traitement des prêtres. Pourtant, le Denier de l'Église ne couvre que 75 % de ces dépenses, souligne Patrice Le Maréchal, économe diocésain. "Il faudrait que nous fassions un effort supplémentaire pour pouvoir collecter une somme suffisante afin de payer au moins les traitements des prêtres."

Face à ce déséquilibre budgétaire, le diocèse puise dans ses réserves et supprime certaines actions pastorales. Patrice Le Maréchal rappelle que cette solution ne peut être que temporaire :
"À un moment, les réserves s'amenuisent et ne seront plus suffisantes pour combler ce différentiel."

Un phénomène national

Ce phénomène touche de nombreux diocèses en France. Il s’explique notamment par un trou générationnel. Les jeunes fidèles, bien que très impliqués, donnent peu. "Tous les diocèses se trouvent confrontés à la baisse de leurs ressources, c'est-à-dire à la baisse des dons, et particulièrement du Denier de l'Église," explique Patrice Le Maréchal.

Le diocèse de Bourges fait face à une difficulté supplémentaire : sa taille. Il couvre les départements du Cher et de l'Indre, ce qui en fait le plus grand de France en superficie. "Il nous faut plus de prêtres pour mailler le territoire. Cela signifie également plus de bâtiments, et donc plus de charges, comme le chauffage ou l'électricité," ajoute Patrice Le Maréchal.

Le don : un devoir chrétien

Au niveau national, deux tiers des fidèles ne donnent pas au Denier de l'Église. Pourtant, ce geste dépasse la simple générosité. Patrice Le Maréchal aime rappeler un passage des Actes des Apôtres :
"Saint Luc donne les conditions pour être un véritable chrétien dans les premières communautés : participer à l'eucharistie, être actif dans la prière, être attentif à la parole, mais aussi donner." La fin d'année est un moment stratégique pour les collectes. Par exemple, en Berry, 25 % de la collecte annuelle du Denier est réalisée au mois de décembre.