Le Jamboree, le rassemblement international des scouts, qui se déroule cette année en Corée du Sud, se trouve fortement perturbé par les aléas climatiques. Les médias l'ont même qualifié de "fiasco". De quoi faire réfléchir sur la tenue de grands rassemblement mondiaux à l'heure du changement climatique, alors que le pape vient d'annoncer la tenue des prochaines JMJ pour 2027 en... Corée du Sud.
Le Jamboree, le rassemblement international des scouts, se déroule en ce moment en Corée du Sud. Mais les aléas climatiques perturbent le rendez-vous. Après de fortes pluies et une chaleur écrasante, c’est désormais un typhon qui est annoncé. Certaines délégations ont déjà quitté les lieux. Restent 40.000 jeunes prêts à être évacués vers Séoul. De quoi faire réfléchir sur l’organisation de grands rassemblement mondiaux à l’heure du changement climatique. Alors qu’a été annoncé ce dimanche le lieu des prochaines JMJ : Séoul et la Corée du Sud, prévues pour 2027.
Peut-on encore organiser de grands événement mondiaux à l’heure du changement climatique ? Ce dimanche, dans l’avion de retour du Portugal, le pape François, a salué les JMJ de Lisbonne comme les mieux organisées de toutes celle auxquelles il a participé. De l’autre côté du globe, c’est un tout autre scénario. Des "événements naturels extrêmes" sont venus fortement perturber l’organisation du Jamboree. "Et donc ça va nous appeler dans le futur en tant que scouts, considère Coline Garnier, porte-parole des Scouts et guides de France (SGDF), puis en tant que citoyens, à se dire : quel type d’évènements mondiaux on a envie d’avoir pour justement se protéger de ces événements climatiques et permettre à nos jeunes de vivre ces événements sereinement ?" De quoi faire réfléchir en effet alors que les prochaines JMJ sont prévues à Séoul en 2027.
En Corée du Sud, les médias ont qualifié ce Jamboree de "fiasco" et de "honte nationale". "Quand les bénévoles sont arrivés, il y avait de vraies défaillances en terme d’infrastructure", décrit Coline Garnier, présente sur place. En cause, les aléas climatiques. "Le lieu avait été frappé par de fortes pluies, et donc il y avait une partie du terrain qui était inondé."
Les organisateurs ont fait appel au gouvernement coréen "pour améliorer les conditions sur le lieu de camp avant l’arrivée des jeunes", raconte la Française. Ce qui n’a pas empêché plusieurs malaises. 600 en tout d’après les médias locaux et une dizaine parmi les 330 Français sur place.
Face à ces conditions, certaines délégations ont décidées de lever le camp. Les 4.000 Britanniques et 1.500 Américains ont quitté le Jamboree plus tôt. Un choix que n’a pas suivi la délégation française car les participants sont bien moins nombreux. "Avec le nombre de bénévoles français qu’on avait on a pu apporter un soutien beaucoup plus ciblé, beaucoup plus personnalisé de chaque unité, raconte Coline Garnier, là où des grosses délégations ont un besoin d’organisation et de structure qui est plus conséquent."
Après la pluie et les fortes chaleurs, un typhon est annoncé entre mercredi et jeudi. Depuis ce lundi, les 600 bénévoles préparent l’évacuation des 40.000 jeunes qui sont encore sur place. "Il va falloir aller vite mais on n’est pas dans l’urgence, assure Coline Garnier, on n’est pas en réaction, on est dans l’anticipation." 900 bus vont permettre de conduire les jeunes à Séoul. Où le Jamboree "va continuer sous un autre format", assure la porte-parole des SGDF. L’objectif : permettre aux jeunes de "vivre des activités de scoutisme et de rencontre internationale jusqu’au bout, jusqu’au 12, qui est la fin officielle du Jamboree".
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