Procréation et homosexualité : que dit l'Église catholique ?
En partenariat avec Les Facultés Loyola Paris
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Deux journaux italiens rapportent que le pape François a utilisé un terme italien homophobe lors d'une allocution à huis clos avec la Conférence des Evêques Italiens le 20 mai dernier. L'invective a été lancée alors que le souverain pontife évoquait la présence d'homosexuels dans les séminaires. Il a présenté ses excuses dans un communiqué le 28 mai.
Les journaux Corriere della Sera et La Repubblica rapportent le faux pas du souverain pontife lors d'une réunion en présence de 250 évêques italiens le 20 mai. À cette occasion, le pape aurait utilisé un terme insultant pour décrire la présence de personnes homosexuelles dans les séminaires.
L’assemblée de la Conférence épiscopale italienne se réunissait au Vatican le 20 mai 2024. À cette occasion, les évêques et François ont discuté des conditions d'acceptation des candidats au séminaire. Sur la question de l'admission des candidats homosexuels au sacerdoce, le pape François a encouragé les évêques à ne pas accueillir des personnes ouvertement homosexuelles. Il a employé une déformation d'une expression italienne “frociaggine” dont la traduction la plus proche serait “pédé”.
Selon les évêques contactés par le Corriere della Sera, "il est évident que le souverain pontife n’était pas conscient de combien ses propos étaient insultants en italien”. Ils justifient le dérapage du souverain pontife par une méconnaissance de l’italien, qui n’est pas la langue maternelle du pape argentin. Selon la Conférence Épiscopale Italienne, c'était une simple erreur de langage.
Plus que de l’embarras, ses propos ont été accueillis par quelques rires incrédules, car la gaffe était évidente
Depuis son arrivée au Vatican, le pape François milite pour une plus église ouverte, qui accueille les fidèles quelle que soit leur orientation sexuelle. Le 18 décembre 2023, il a autorisé la bénédiction spontanée des couples homosexuels dans le texte Fiducia supplicans. Un texte qui avait créé la polémique au sein de l'Église catholique. François y dénonçait notamment l'hypocrisie de certains réticents au texte.
Un discours qui tranche avec les propos récents du pape et sa position concernant l'accueil des personnes homosexuelles dans les séminaires. Malgré une volonté d'accueillir chacun, quel que soit son état de vie au sein de l'Église, le souverain pontife avait confirmé en 2016, un texte du Vatican datant de 2005 qui interdisait l'ordination d'hommes ouvertement homosexuels.
Le mardi 28 mai, plus d'une semaine après l'assemblée plénière, le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, a présenté les excuses du pape lors d'une communication adressée aux journalistes. Ce dernier admet "l'utilisation d'une expression italienne insultante pour désigner les personnes homosexuelles". Au vu du nombre d'articles publiés sur la polémique, le Vatican a souhaité préciser que "le pape n'a jamais eu l'intention d'offenser ou de s'exprimer en termes homophobes, et il adresse ses excuses à ceux qui se sont sentis offensés."
Enfin, Matteo Bruni a rappelé, au nom du pape, que "dans l'Église, il y a de la place pour tout le monde ! Personne n'est inutile, personne n'est superflu, il y a de la place pour tous, tels que nous sommes pour tous".
Le pape n'a jamais eu l'intention d'offenser ou de s'exprimer avec des propos homophobes et adresse ses excuses
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