JavaScript is required

Ce que l'on sait d'Emmanuel Abayisenga, suspecté du meurtre du père Olivier Maire

Un article rédigé par Baptiste Madinier - RCF, le 10 août 2021 - Modifié le 10 août 2021
Journal RCFCe que l'on sait du suspect du meurtre du père Olivier Maire

Décryptage du profil psychologique du suspect avec Héloïse de Neuville, journaliste à La Croix, auteure d’une enquête sur le suspect du meurtre du père Olivier Maire, au moment de l’incendie de la cathédrale de Nantes.

Cathédrale de Nantes, France. ©UnsplashCathédrale de Nantes, France. ©Unsplash

Qui est vraiment Emmanuel Abayisenga ?

 

Emmanuel Abayisenga. En l’espace de quelques mois, ce nom revient à deux reprises dans la vie des catholiques de France. En 2020, à l’occasion de l’incendie de la cathédrale de Nantes, où il occupait la fonction de sacristain. Puis en ce triste lundi 9 août dernier, lorsqu’il vient se rendre auprès de la brigade de gendarmerie de Mortagne sur Sèvre, s’accusant du meurtre du père Olivier Maire.

Héloïse de Neuville connaît bien ce ressortissant rwandais. Au moment de l’incendie de la cathédrale de Nantes, elle lui a consacré une grande enquête dans le quotidien La Croix. Elle y dresse le portrait d’un homme très fragile psychologiquement. "Pour moi c’est un polytraumatisé. Il nait au Rwanda au début des années 80. Il a douze ans lorsque le génocide survient. Lui-même fait partie d’une famille de Rwandais dont plusieurs membres auraient été condamnés pour leur participation au génocide. Il grandit dans cette atmosphère de violence extrême. Il devient ensuite policier, mais reste un garçon fragile. En arrivant en France, il demande l’asile, et il lui est refusé" explique-t-elle.

Des antécédents psychiatriques lourds

 

La France pouvait en effet être l’occasion d’un renouveau. Pourtant il enchaîne les déconvenues. "Il reçoit l’obligation de quitter le territoire français. Les problèmes de santé s’accumulent et l’empêchent de travailler, de faire une rencontre amoureuse. Beaucoup de portes se ferment durant son séjour. On peut utiliser le terme de descente aux enfers en sachant que dans le même temps il est épaulé et aidé par la communauté catholique" ajoute la journaliste.

Lors de l’incendie de la cathédrale de Nantes, la journaliste essaie de comprendre ce qui a pu se passer dans la tête de cet homme, qui finit finalement par se retourner contre la communauté qui l’a aidé. "Il y a quand même un indice qui donne à penser qu’il était dans une forme de délire mystique. La veille de son geste incendiaire, il a envoyé à plusieurs de ses contacts un message dans lequel il se sent menacé par une présence diabolique au sein de la cathédrale. Il est déjà dans l’ordre de l’irrationalité et de la paranoïa la veille de son geste. Ce qui est certain, c’est qu’il a des antécédents psychiatriques lourds pour lesquels il n’a jamais été prise en charge" conclut-elle.

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Journal RCF
©RCF
Cet article vous a plu ?
partager le lien ...
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.