Ajaccio
Fin de l'assemblée des évêques de France à Lourdes, Justin Welby sous pression, controverse autour de la COP 29 en Azerbaïdjan, polémique autour de l'affinage de jambons dans la cathédrale de Saint-Flour... Ce qu'il ne faut pas manquer dans l'actualité chrétienne du mardi 12 novembre 2024.
Les évêques de France ont achevé dimanche leur assemblée plénière d’automne à Lourdes. Un sujet qui n’était pas prévu à l’origine a alimenté les discussions : le voyage encore non confirmé du pape François en Corse le 15 décembre prochain. Le pape pourrait se rendre à Ajaccio dans le cadre d’un colloque sur la religiosité populaire. Mais c’est surtout le timing de ce déplacement qui a été au cœur des conversations et qui a pu suscité surprise, étonnement, voire de l’incompréhension chez les évêques. Il faut dire que ce voyage interviendrait une semaine seulement après la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Événement auquel le pape n’a pas souhaité s’associer.
À l’issue de leur assemblée, les évêques de France ont par ailleurs adopté un guide pour l’accompagnement des prêtres dans leurs ministères. Sur la question des victimes majeures de violences sexuelles, le vote d’un cadre pour les processus de reconnaissance et de réparation a été repoussé à mars 2025.
Un rapport met en cause la gestion par l’archevêque de Canterbury d’agressions commises contre plus de 130 jeunes garçons. Des responsables religieux, dont une évêque, réclament son départ pour n’avoir pas signalé les faits à la police en 2013.
A cette occasion le pape a demandé aux prêtres confesseurs de "tout pardonner" aux fidèles catholiques qui font la démarche du sacrement de réconciliation. Il a également souhaité que les non chrétiens qui désirent une bénédiction puissent la recevoir, y compris les "musulmans" et les personnes d'autres religions.
« C'est un affront aux valeurs de justice, de paix et d'écologie que ce sommet mondial est censé défendre ». Déclaration de Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l'Œuvre d'Orient. « Les faits documentés dans cette région sont glaçants, destruction systématique du patrimoine culturel et religieux arméniens, notamment des églises, profanation de cimetières et modification des noms des villes, villages et rues. Cet effacement de la présence historique arménienne de la région va de pair avec les violations de l'intégrité souveraine de l'Arménie », ajoute-t-il.
Toujours à l’occasion de la COP 29, 27 institutions religieuses, dont pour la première fois 2 diocèses catholiques français, appellent à mettre fin à l’ère des combustibles fossiles.
Cette initiative, mise en place depuis deux ans par l’abbé Philippe Boyer, vise à financer la restauration de l’orgue de cet édifice historique, perché à 900 mètres d’altitude. Ce n’était semble-t-il pas du goût des Bâtiments de France qui craignent que des « coulures de gras » et des visites non autorisées endommagent l’édifice. La Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) Auvergne a donc ordonné l’arrêt de cette pratique. Mais rebondissement il y a quelques jours, Rachida Dati a finalement autorisé la poursuite de l'affinage de jambons, dans la cathédrale de Saint-Flour. Il faut dire que les jambons affinés sont très prisés. Ils sont vendus auprès de restaurateurs étoilés et servis à l'Elysée. Quant à la vente de ces jambons, elle a permis de récolter 16 000 euros au profit de la cathédrale.
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