Christian Espeso réintégré dans ses fonctions, le pèlerinage national des agriculteurs à Lourdes, 21 nouveaux cardinaux créés à Rome, et un week-end historique pour Notre-Dame de Paris… Ce qu'il ne fallait pas manquer dans l'actualité chrétienne du vendredi 6 décembre 2024.
Le directeur de l’Immaculée-Conception, un établissement catholique sous contrat à Pau, a obtenu, le 28 novembre, la suspension de la sanction d’interdiction d’exercer prononcée contre lui le 9 septembre. Ses avocats avaient saisi en référé le tribunal administratif. Ce dernier a jugé qu’il existait « un doute sérieux quant à la légalité » de la décision du rectorat de Bordeaux. Rectorat qui avait décidé la suspension de Christian Espeso pour trois ans pour de supposées entorses à la laïcité, comme par ex « l’organisation d’une marche de Pau à Lourdes qui présenterait une dimension religieuse ». Un jugement sur le fond doit encore intervenir.
Le Sanctuaire de Lourdes, dans les Hautes-Pyrénées, accueille ce week-end le premier pèlerinage national des agriculteurs. Un pèlerinage d’agriculteurs se rend à Lourdes chaque année depuis 2005 pour porter dans la prière les joies et les souffrances de ce monde agricole en crise. Cette année, ce pèlerinage invite les agriculteurs de toute la France à les rejoindre et vivre un temps de pèlerinage et de partage au Sanctuaire, à l’occasion de la fête de l’Immaculée Conception.
Le pape va créer 21 nouveaux cardinaux. Cela porte à 140 le nombre d’électeurs en cas de conclave. Le pape qui aura 88 ans, le 17 décembre aura composé à près de 80 % depuis son élection en 2013 les cardinaux électeurs. Parmi eux, un français Mgr Jean-Paul Vesco, archevêque d’Alger ou le franciscain belge Mgr Dominique Mathieu, archevêque de Téhéran-Ispahan, en République islamique d’Iran.
Le pape ne sera pas présent à Notre Dame de Paris ce week-end. Mais François a prévu d’adresser un message, adressé à l’archevêque de Paris. Il sera lu à l'occasion de la cérémonie de réouverture de la cathédrale.
La cérémonie débutera à 19 heures, sur le parvis de la cathédrale, sous un chapiteau. 1 500 invités, quelques 35 chefs d'État et de gouvernement dont Donald Trump. Un film sera diffusé. Il retrace l'histoire de Notre-Dame depuis l'incendie le 15 avril 2019 jusqu'à sa réouverture. Il sera suivi par un petit récital de musique classique des frères Capuçon. Et par la lecture d'un texte d'Aragon. Le discours d’Emmanuel Macron devrait être assez court une quinzaine de minutes.
Viendra ensuite le temps spirituel, avec l'ouverture des portes de la cathédrale, autour de l'archevêque de Paris. À trois reprises, Mgr Laurent Ulrich frappera au portail avec sa crosse, suivant le rite traditionnel, et à chaque fois le bâtiment lui répondra, par la voix des chanteurs de la maîtrise de Notre-Dame. Puis ce sera l’office du réveil de l’orgue. Par huit fois, l’archevêque de Paris s'adressera à l'instrument, qui là aussi lui répondra. Seront chantés des psaumes, le Magnificat, le Te Deum. A l’issue de cette cérémonie aura lieu un grand concert.
Le lendemain dimanche 8 décembre, à 10 h 30, aura lieu le « rite central », à savoir la consécration de l'autel. Le nouvel autel en bronze de Guillaume Bardet fera l'objet d'une aspersion d'eau bénite, en symbole de purification. Seront déposées les reliques de cinq saints et saintes, trois hommes – dont Charles de Foucauld – et deux femmes – Catherine Labouré et Madeleine Barroux. L’autel sera oint de saint chrême puis sera recouvert d'une parure blanche.
Le recteur de Notre Dame de Paris Mgr Olivier Ribadeau-Dumas insiste sur le fait que Notre-Dame est « un bien commun de l'humanité ». Pour lui « il ne s'agit pas seulement d'un édifice de pierres, mais d'un lieu où se rassemblent les croyants ». Et ceux qui ne le sont pas, « C'est l'unité d'un peuple, d'une nation, des croyants et des non-croyants que nous voulons célébrer », insiste le recteur de Notre-Dame de Paris.
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