Nous sommes en pleine période de CEB … que certains, dont le parti Écolo, remettent en cause. C’est la fin de l’année scolaire. Profitons-en pour évoquer ensemble quelques sujets d’actualité liés à l’école.
Nous connaissons tous les enjeux de l'enseignement scolaire dans notre pays ! Tronc commun, pénurie des professeurs et prochaine rentrée scolaire avec les nouveaux aménagements de congés, les sujets qui fâchent ne manquent pas deux ans après le début de la pandémie de Covid ayant fortement impacté le monde de l'éducation.
Comme tous les mois de juin en Belgique, les jeunes scolarisés en 6e primaire passent une épreuve appelée le CEB (certificat d'études de base). Mais en quoi consiste-t-il exactement ? Le Ceb est un épreuve certifiante permettant d'analyser les compétences acquises durant les 3 premiers cycles d'enseignement primaire. Il permet en outre d'accorder la transition vers l'enseignement secondaire supérieur, il est absolument nécessaire et existe depuis de nombreuses années. Sa préparation pédagogique est le fruit de réflexions et de discussions menées par des équipes d'inspecteurs, de membres de comités de pouvoirs organisateurs d'écoles et de conseillers pédagogiques.
Depuis peu, certains élus remettent en cause sa pertinence. C'est le cas du Parti socialiste notamment par la voix de Fatima Ahallouch, députée au Parlement Wallon, qui estime qu'on "hypertrophie son importance dans les familles et dans les écoles", pointant du doigt la pression que se mettent les concernés pour réussir cette épreuve déterminante.
Mais pour d'autres, supprimer le CEB serait une erreur grave. Sans lui, il n'y a pour l'heure aucun moyen de faire le bilan de compétences pour les jeunes à la fin du 3e cycle.
Depuis 1997, il y a un continuum pédagogique qui crée une rupture très forte entre la 6e primaire et la 1ère secondaire.
Parler de rupture est effectivement bien choisi, sachant que les écoles primaires ne sont pas confrontées aux mêmes données sociologiques de l'une à l'autre. Il est bon de rappeler aussi que différents tests sont effectués au cours des 6 années d'enseignement dans le primaire pour évaluer la raisonnabilité de faire passer les élèves d'un cycle à l'autre.
Et le "tronc commun" dans tout ça ? Entre les avis qui jugent le CEB "trop facile" et ceux qui s'alarment devant le "stress" qu'il représente, les conseillers pédagogiques doivent qui qu'il en soit rendre une décision de réussite ou d'échec sur les bases d'attendus prescrits satisfaisants ou non. Il s'agit d'encourager les jeunes, au vu de cette analyse, à se placer dans la responsabilité de son orientation pour le futur, plaide Jean-François DELSARTE, directeur des Services Diocésains de l'Enseignement Fondamental de Liège. Aujourd'hui les voies de l'enseignement technique sont possibles. Attention toutefois, nous dit Fatima Ahallouch, de ne pas considérer cette option "au rabais" auquel cas, cela deviendrait discriminant.
Il faut aller vers les désirs et les compétences des jeunes. Le tronc commun place le jeune dans la responsabilité de son orientation. Ils devront poser un choix.
Ce n'est pas tout, le débat abordera aussi les questions liées au nouvel horaire en vigueur dès la rentrée en août prochain, mais aussi de la pénurie des professeurs. Vous avez des enfants en âge de scolarité ? Cette émission est pour vous !
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !