Le premier jour de la fête des pains sans levain,
où l’on immolait l’agneau pascal,
les disciples de Jésus lui disent :
« Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs
pour que tu manges la Pâque ? »
Il envoie deux de ses disciples en leur disant :
« Allez à la ville ;
un homme portant une cruche d’eau
viendra à votre rencontre.
Suivez-le,
et là où il entrera, dites au propriétaire :
“Le Maître te fait dire :
Où est la salle
où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ?”
Il vous indiquera, à l’étage,
une grande pièce aménagée et prête pour un repas.
Faites-y pour nous les préparatifs. »
Les disciples partirent, allèrent à la ville ;
ils trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit,
et ils préparèrent la Pâque.
Pendant le repas,
Jésus, ayant pris du pain
et prononcé la bénédiction,
le rompit, le leur donna,
et dit :
« Prenez, ceci est mon corps. »
Puis, ayant pris une coupe
et ayant rendu grâce,
il la leur donna,
et ils en burent tous.
Et il leur dit :
« Ceci est mon sang,
le sang de l’Alliance,
versé pour la multitude.
Amen, je vous le dis :
je ne boirai plus du fruit de la vigne,
jusqu’au jour où je le boirai, nouveau,
dans le royaume de Dieu. »
Après avoir chanté les psaumes,
ils partirent pour le mont des Oliviers.
Source : AELF
Trois petits épisodes se succèdent : l’un où - sans crier gare ! – l‘évangéliste nous présente un Jésus qui a une maîtrise incroyable sur les personnes et les événements. Jamais aucun récit ne nous avait habitués à cela.
Puis un deuxième épisode où Jésus exprime son amour qui ira jusqu’au bout. En offrant le pain et le vin du repas de la Pâque, le pain et le vin qui célèbrent la sortie d’Egypte, le passage de l’esclavage à la liberté, Jésus y associent le don de sa personne. Ce don ouvre un passage encore plus grand, une libération plus profonde, définitive.
Un troisième épisode est présent, épisode encore à venir : Jésus mourant, manipulé par les chefs religieux, puis livré au pouvoir romain, non pas comme un prophète d’Israël, mais comme un quelconque malfrat. Autorité et maîtrise, service et don total de sa personne, impuissance radicale devant la violence des chefs soit religieux, soit laïcs.
La juxtaposition de ces passages déroute. Mais elle a du sens. Le don que Jésus fait de sa propre vie donne sens et à son autorité et à son humiliation. Voilà la royauté que nous célébrons en nous approchant de l’eucharistie ou de la Cène : une royauté qui bouleverse toutes nos échelles de valeur, une royauté qui transfigure jusqu’à notre péché même, jusqu’à nos violences extrêmes.
Chaque eucharistie célèbre ce renouveau donné par la présence du Christ dans nos vies. Toutes nos échelles de valeur en sont bouleversées.
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