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Censure du gouvernement : quelles positions des députés bretons avant le vote ?

Un article rédigé par Julie Rolland - RCF Bretagne, le 4 décembre 2024 - Modifié le 4 décembre 2024

Le gouvernement Barnier vit-il ses dernières heures ? C'est ce mercredi 4 décembre que les deux motions de censure déposées par le Nouveau Front Populaire et le Rassemblement national seront débattues, avant un vote en début de soirée. Quelles sont les positions des députés bretons à ce sujet ? Éléments de réponse.

©David Henry©David Henry

Initiée pour l'une d'entre elle, par le Nouveau Front Populaire, la motion de censure recevra le soutien des élus de cette coalition dont fait partie, l'écologiste Damien Girard. L'élu de la 5e circonscription du Morbihan la votera, dénonçant "l'interminable marchandage avec l’extrême-droite de Michel Barnier", il affirme que le Premier ministre "a choisi de gouverner avec eux [le Rassemblement national], cédant peu à peu aux idées et aux propositions de ceux qui préfèrent le tri des Français à la justice sociale et environnementale et préfèrent l’autoritarisme à la démocratie". Damien Girard, si la censure est votée, réclame à Emmanuel Macron de faire "enfin le choix de la stabilité et du respect des urnes en s’en remettant au Nouveau Front Populaire et à Lucie Castets pour constituer le nouveau gouvernement".

Damien Girard

Dans la 1ère circonscription d'Ille-et-Vilaine, la député insoumise Marie Mesmeur votera également la motion de censure et d'ajouter sur le réseau social X, "la démission de Macron suivra !".

"Une censure du gouvernement nécessaire"

Même position pour la députée insoumise de la 4e circonscription d'Ille-et-Vilaine, Mathilde Hignet qui s'est elle aussi exprimée sur X en déclarant que "la censure du gouvernement Barnier est nécessaire pour contrer les budgets austéritaires qui attendent les Français".

En Finistère, Mélanie Thomin, député socialiste de la 6e circonscription parle d'une "motion de censure responsable pour protéger les Français" qu'elle votera "avec gravité, avec le regret que le Premier ministre n’ait pas priorisé, malgré ses promesses, la recherche de dialogue avec le Parlement et particulièrement avec les forces de la gauche. [...] Cette motion de censure n’est pas une fin en soi, elle n’est pas un outil qui vise à la déstabilisation ou au chaos institutionnel. Notre responsabilité est de présenter une issue et des solutions".

Les élus Ensemble pour la République privilégient la stabilité

Du côté des députés bretons du parti du Président de la République, on se refuse à soutenir et voter ces motions de censure. Sandrine Le Feur, députée de la 4e circonscription du Finistère a indiqué, dès le mardi 3 décembre, qu'elle ne voterait pas cette motion de censure dans un "esprit de responsabilité [...] je défends l'idée que la stabilité est essentielle pour
permettre à notre pays de relever les nombreux défis qui l’attendent"
. Pourtant, l'élue finistérienne a marqué, ces dernières semaines, sa franche opposition aux propos du Premier ministre, notamment sur le dispositif Zéro Artificialisation Nette des sols.

Dans les Côtes d'Armor, avant même l'examen et le débat des motions de censure, le député Ensemble pour la République de la 5e circonscription, Eric Bothorel n'a pas caché sa position. Il ne soutiendra pas la démarche du NFP et du RN. Il dit être interpellé sur le terrain par ses électeurs qui sont inquiets : "ça nous précipite dans une forme d'inconnu. Le RN et la coalition du Nouveau Front Populaire s'engagent dans cette démarche avec un seul objectif, c'est celui de viser la destitution du Président du République".

Eric Bothorel
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