Suite à l’annonce du Président de la République de dissoudre l’Assemblée Nationale, une grande et large majorité des députés vont repartir en campagne pour se faire réélire, mais pas tous. Quelques parlementaires ont déjà annoncé qu'ils ne se représenteront pas.
L’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale a pris tout le monde de cours, les députés en premier. Cette décision prononcée par le chef de l’État, une heure après l’annonce des résultats des élections européennes, force l’organisation prématurée de nouvelles élections législatives, les 30 juin et 7 juillet prochains. Un délai extrêmement court pour des députés sortant qui vont donc repartir en campagne pour se faire réélire.
Toutefois, plusieurs ex-députés ont déjà pu annoncer qu’ils ne repartiront pas au combat, et que leur candidature de 2022 ne sera pas reconduite. C’est le cas de certains députés de la région sud. Dans les Hautes-Alpes, Joël Giraud, l’ancien ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales a annoncé qu’il ne se représentera pas, mais également qu’il quittait la politique : “J'ai déjà expliqué que ce gouvernement était trop à droite et trop parisien, explique l’ancien député chez nos confrères de BFM DICI, la dissolution de l'Assemblée nationale qui s'ensuit, c'est l'annonce à venir d'un gouvernement de cohabitation entre le président de la République et l'extrême droite, sans doute alliée avec un parti de droite. Ça ne fait pas partie de mon ADN politique. J'estime avoir bien servi la France et les Hautes-Alpes. Mais ce monde n'est désormais plus le mien.” Celui qui était député de la seconde circonscription des Hautes-Alpes depuis 2002 met donc un terme à son engagement politique.
Ma carrière et mon engagement s'arrêtent donc le 30 juin
Il n’est pas le seul à renoncer. C’est aussi le cas, dans la cinquième circonscription du Vaucluse, du député Renaissance Jean-François Lovisolo. Fraîchement élu député en 2022, il était parvenu à arracher la dernière circonscription vauclusienne à 574 voix près. Avant son mandat de député, Jean-François Lovisolo était maire de La Tour-d'Aigues depuis 2008, face à l’impossibilité de cumuler les mandats, il avait donc quitté sa mairie. Le député Renaissance s’était cependant déjà préparé à quitter l’Assemblée en 2025. Ce dernier souhaite “revenir aux élections locales de [sa] commune” comme il l’a annoncé chez nos confrères de France Bleu. Cette dissolution a légèrement avancé la date de son départ et Jean-François Lovisolo a logiquement annoncé qu’il ne serait pas candidat à sa réélection.
Alors que 4 des 5 circonscriptions du Vaucluse sont déjà aux mains du Rassemblement National, il n’y aura pas de député sortant pour porter son projet face au parti de Jordan Bardella les 30 juin et 7 juillet prochains, date des élections législatives.
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