C'est quoi L'Heure civique, la nouvelle initiative d'Atanase Périfan, le fondateur de la fête des voisins ?

Après avoir créé la fête des voisins, il y a 25 ans, Atanase Périfan a créé une nouvelle initiative pour créer ou recréer de l'engagement et du lien social.

La crise sanitaire étant passée par là, il peut y avoir des freins et des réticences à la rencontre avec des inconnus, à l'inverse du concept porté par la fête des voisins. "Les gens se replient un peu sur eux, pourtant, ils ont envie d'aller vers les autres", constate Atanase Périfan. "Ouvrir sa porte, c'est ouvrir son cœur."

Pour l'ancien conseiller municipal de Paris, L'Heure civique a pour but d'être "un antidote à la morosité ambiante et c'est aussi un projet de vie : changer son regard sur l'autre."

C'est quoi L'Heure civique ?

Ce nouveau dispositif citoyen qu'est L'Heure civique, Atanase Périfan l'a voulu comme une "action citoyenne ou solidaire."

Concrètement, chaque habitant est invité à donner une heure de son temps par mois pour aider le bien commun. Ça peut être une action collective : nettoyer des déchets dans la rue, organiser le repas des aînés, etc. Ou une action interpersonnelle : aller faire les courses pour une voisine âgée, ou faire du covoiturage par exemple.

Tous les publics peuvent participer, des jeunes peuvent aider des plus âgés, mais l'inverse est aussi possible, seule compte la fraternité.

Les élus locaux sont aussi conviés à la mise en place de cette initiative. "Chaque maire, sur son territoire, pourrait demander à ses administrés de donner une heure par mois pour un concitoyen", explique Atanase Périfan.
 

Les origines de L'Heure civique ?

L'Heure civique a été créée par Atanase Périfan après un constat qu'il a observé :"on a un beau modèle social en France, il fait bon vivre dans notre pays. Et pourtant, on voit bien qu'il est fragilisé par des contraintes financières ou par le vieillissement de la population". C'est pour pallier les difficultés des institutions et des services publics, qu'Atanase Périfan lance ce dispositif.

Moins engageant que le bénévolat où l'on doit s'investir continuellement dans une association, cette innovation sociale souhaite favoriser le volontariat dans une période où l'on peut craindre son prochain. "On ne va pas pleurer sur est-ce que c'était mieux avant ou mieux après. Ce qui compte, c'est notre responsabilité maintenant", proclame Atanase Périfan.

L'Heure civique est testée depuis 2 ans par 150 mairies en Charente-Maritime, en Vendée, en Mayenne et dans le Finistère. 15 000 habitants se sont déjà portés volontaires.