Charles Caudrelier remporte le tout premier Arkea Ultim Challenge. Il est arrivé à Brest ce mardi matin à 8h37 après 50 jours en mer et plus de 28 000 milles parcourus sur les mers du globe.
Il porte encore ses grosses bottes imperméables. Charles Caudrelier est arrivé au port de Brest ce mardi matin, à bord de son Ultim, tout premier vainqueur de l'Arkea Ultim Challenge, premier tour du monde en solitaire sur des maxi-trimaran.
Je me vois encore sur mon premier Figaro.
Se rend-il compte qu'il vient de rentrer dans l'Histoire de la voile ? Peut-être pas encore, quelques heures à peine après avoir foulé le sol brestois. "Dans chaque adulte il y a un enfant qui ne s'est pas vu grandir. Moi je me vois encore sur mon premier Figaro et c'est vrai que j'ai du mal à oublier ça", s'amuse le skipper. C'est une nouvelle case de cochée dans le palmarès déjà bien fourni de Charles Caudrelier, avec, entre autres, trois titres de vainqueur de la Transat Jacques Vabre, et une victoire de la route du Rhum en 2022. "Même si les Tom Laperche m'appellent "le vieux", là je viens de changer de catégorie", rit Charles Caudrelier.
Mais l'Arkea a été une course différente, d'abord par les réparations, nombreuses, les rafistolages qu'il a fallu réaliser sur son géant des mers, qu'il connaît pourtant par coeur. "Y'a d'abord eu une avarie sur le bras, qui a cassé très rapidement.(...) La vague était vraiment violente et à 45 noeuds, ça n'a pas pardonné. J'ai eu pas mal de problèmes avec les enroulages de voile. (...) Il y a eu un foil abîmé", liste le skipper. "D'habitude on utilise pas trop la caisse à outils mais là je ne sais pas pourquoi, ça a commencé très tôt" sourit-il.
Quel horizon après avoir rempli cet objectif de taille ? Des vacances en famille et du repos pour commencer. "Toujours sur l'eau, avec des voiles, avec des surfs", précise Charles Caudrelier. Mais l'appel des Ultim n'est jamais loin, "j'ai aussi hâte de voir le petit frère ou la petite soeur du Gitana 17 (nldr :le maxi-trimaran sur lequel Charles Caudrelier a navigué pour l'Arkea Ultim Challenge) qui a bien avancé", explique-t-il.
D'ailleurs, son bateau n'est qu'à quelques pas arrimé quai Malbert. Margot est accoudé au ponton, rêveuse, emmitouflée dans sa doudoune. "Je suis en école d'ingénieur en architecture navale". Forcément, elle reste admirative devant les prouesses de ces géants des mers. "Contrairement aux Imocas, il n'y a pas de charge dans l'eau, toute la prise au vent est dans le mât, on a des surfaces de voile énorme, et pourtant y'a pas trop trop de casse. (..) C'est des prouesses techniques, technologiques et c'est incroyable", sourit Margot.
Et cette course n'est pas finie, quatre autres skippers sont encore en mer, avec en deuxième place Thomas Coville.
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