Député de la Marne depuis 1993 sans interruption, Charles de Courson est violemment opposé à la loi anti-casseurs : "le gouvernement propose de transférer de l’autorité judiciaire à l’autorité administrative un certain nombre de pouvoirs qui sont liés aux libertés publiques. Comme interdire à certains citoyens de manifester au motif qu’ils sont susceptibles de prêter des troubles à l'odre public. Donc le préfet devient un juge !". Il rappelle que le droit de manifester est un droit constitutionnel. "On ne peut pas confier à une autorité administrative le droit de retirer ce droit fondamental".
Lors de son intervention pendant les débats sur cette loi à l’Assemblée nationale, Charles de Courson a fait référence à Vichy pour dénoncer ce texte : "j’ai poussé le trait volontairement » pour rappeler les comparaisons entre les deux situations. « Cette dérive est caractéristique des gouvernements en grande difficulté".
Les violences perpétrées à l’Arc de Triomphe ont eu lieu pour Charles de Courçon "parce que le ministre de l’Intérieur a très mal géré cette manifestation, puisqu’il a fait un bunker fixe pour protéger l’Elysée face à des minorités violentes de manifestants qui ont tout cassé à l’extérieur du périmètre". Ce n’est donc pas pour lui le résultat d’un déficit de mesures juridiques mais plutôt une "erreur dans la stratégie policière" à l’époque.
Un recours au conseil constitutionel Sur le vote à l’assemblée, pour Charles de Courson c’est "un débat qui dépasse largement l’appartenance à telle ou telle sensibilité politique, c’est un problème de fond". "Quand on est sage on trouve un juste milieu entre le maintien de l’ordre et les libertés publiques, derrière ce texte il y a une manœuvre politique foireuse".
Charles de Courson déclare qu’ un recourt sera déposé auprès du Conseil constitutionnel, "on ira jusqu’au bout, j’ai bon espoir, à moins qu’il y ait un nouveau retournement du gouvernement et qu’on revienne à des positions plus sages".
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