Directeur de l'Oeuvre d'Orient, Mgr Pascal Gollnisch voit d'un bon oeil l'exposition à l'institut du monde arabe: elle met en lumière l'apport des chrétiens au Moyen-Orient.
Les chrétiens d’Orient sont à l’honneur à l’Institut du monde arabe jusqu’au 14 janvier 2018, à travers l’exposition "Chrétiens d’Orient-2000 ans d’histoire". Pour Monseigneur Pascal Gollnisch , directeur de l’Oeuvre d’Orient qui a contribué à sa mise en œuvre, si elle pouvait contribuer à la réhabilitation des chrétiens dans le monde arabe, "ce serait bien".
Outre la dimension artistique et esthétique de l'exposition, l'enjeu pacifique et politique est bel et bien présent. Mgr Pascal Gollnisch souligne que dans le parcours proposé, "les dirigeants de l'institut et du Moyen-Orient, ainsi que les responsables musulmans reconnaissent la part des chrétiens dans la construction du monde arabe. " Il fait mention des premières imprimeries du monde arabe, "construites par des chrétiens", assure-t-il.
Pour lui, il est important de ne pas se focaliser uniquement sur la situation alarmante des chrétiens persécutés: "A travers cette exposition, nous ne nous inscrivons pas dans une stigmatisation, mais dans une compréhension en profondeur du monde arabe pour faire progresser la situation des chrétiens d’Orient."
Il salue l'initiative des dirigeants du monde arabe "d’avoir montré ce que doit être une coexistence d’une construction vers l’avenir du Moyen-Orient."
Face aux destructions perpétrées par Daesh à l’encontre des monuments et objets historiques chrétiens et non chrétiens en Moyen-Orient, une exposition valorisant ce patrimoine revient à faire acte de résistance. Réagissant aux "pertes considérables", Monseigneur Gollnisch se réjouit donc que les communautés orientales aient accepté de confier leur patrimoine à l’institut du monde arabe, soulignant ainsi que la plupart des œuvres prêtées "traversent la Méditerranée pour la première fois."
"L’exposition permet de ne pas voir les chrétiens du Moyen-Orient seulement comme des personnes persécutées et marginales, mais comme des acteurs du monde arabo-musulman vers l'avenir et la modernité."
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