Dimanche 5 mai, en Orient comme en France, les chrétiens se réuniront pour prier à l'occasion de la journée des chrétiens d'Orient. Dans les paroisses et les communautés, ce sera l'occasion de manifester solidarité et communion avec ces hommes et ces femmes qui, de l'Irak à la Syrie ou du Liban à la Palestine, ont toujours plus de difficulté à vivre leur foi. Une émission Je pense donc j’agis présentée par Véronique Alzieu et Melchior Gormand.
"La journée des Chrétiens d’Orient est un pont qui resserre les liens entre toutes les Églises du Monde”, explique Monseigneur Pascal Gollnisch, directeur général de L'Œuvre d'Orient et vicaire général de l'Ordinariat des Catholiques orientaux en France.
Des événements qui rassemblent. Dans tous les diocèses de France, se regrouperont des centaines de personnes pour partager des temps de prières, des conférences, des rencontres, des expositions, ou des concerts, qui animeront cette journée de communion. L’objectif est de faire découvrir l’histoire, le patrimoine, la spiritualité mais aussi l’actualité et les souffrances des chrétiens d’Orient.
À travers ces moments de fraternité, chacun pourra, à son échelle, contribuer à édifier un pont entre Orient et Occident. Les rencontres avec les chrétiens d’Orient vivant en France permettront à chacun d’apprendre à mieux les connaître, dans leurs souffrances mais aussi dans leurs espérances.
Les chrétiens d’Orient sont répartis sur 23 pays. Vincent Gelot, responsable de projet pour l'Œuvre d'Orient au Liban et en Syrie, rappelle que "la diaspora chrétienne d'Orient représente une importante partie des croyants du Monde, elle se décompose sur 23 pays, qui sont les héritiers des premiers chrétiens", et qu'il est donc important de se montrer solidaire.
365 millions de Chrétiens sont persécutés dans le Monde. L’ONG Portes Ouvertes, créée en 1993, est responsable de L'index mondial de persécution des chrétiens. Elle a publié le mercredi 17 janvier 2024, un rapport qui met en lumière plusieurs chiffres évocateurs. Selon l’ONG, les attaques anti-chrétiennes auraient lieu principalement dans 78 pays parmi lesquels figurent la Somalie, la Libye, l'Érythrée, l'Afrique subsaharienne et surtout le Nigéria.
Les gens souffrent de la pauvreté, du manque de soins ou encore du manque de ressources.
En effet, sur l’année 2023, 5.000 chrétiens ont été tués et 80 % d’entre eux sont morts au Nigéria. Les églises ou propriétés chrétiennes publiques ont aussi subi des dommages (destruction, pillage…). Les chiffres ont d’ailleurs explosé entre 2023 et 2024, passant de 2.110 cas recensés dans l'Index à 14.766 répertoriés. "C’est toujours une grande déchirure de devoir partir de chez soi, ou de voir ses proches partir", souligne Vincent Gelot à propos des souffrances que les chrétiens d’Orient subissent au fil des années. Il ajoute que "les églises se vident" et que "les gens souffrent de la pauvreté, du manque de soins ou encore du manque de ressources".
Les raisons pour lesquelles ces communautés vont parfois mal, ou qui expliquent pourquoi ces bastions chrétiens se vident de leurs fidèles sont nombreuses et différentes entre chaque pays. Comme le dit Monseigneur Pascal Gollnisch, "les chrétiens ne peuvent pas aller bien si leur pays va mal". Ces communautés faisant partie intégrante de leur pays, les problèmes d'une nation sont aussi les leurs.
Les chrétiens ne peuvent pas aller bien si leur pays va mal.
“L'immense majorité des musulmans veulent que les chrétiens restent”. Le directeur général de L'Œuvre d'Orient se montre tout de même rassurant en évoquant les liens parfois très solides qui existent entre les chrétiens et les musulmans qui coexistent dans les mêmes pays. "À Gaza, il y a plusieurs écoles chrétiennes tenues par des religieuses dans lesquelles il n’y a que des élèves musulmans et tout se passe bien. On peut aussi parler de l'Egypte qui est une terre sainte et dans laquelle, plus de chrétiens arrivent que partent".
Les 6 et 7 juillet prochain, L'Œuvre d'Orient organisera son premier festival des chrétiens d'Orient à l’Abbaye d’Andecy dans la Marne. Quel est le programme ? Écoutez la seconde partie de l'émission Je pense donc j'agis :
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