Pas d'obligation, dans les traditions chrétiennes, de se rendre en Terre Sainte. Et pourtant, pour beaucoup de croyants, c'est "le voyage d'une vie". Alors que doit-on y chercher ? Qu'y trouve t-on ? Témoignages de pèlerins haut-savoyards.
Ce n'est pas un acte politique, c'est une démarche spirituelle
Jean-Albert Romeu est protestant, président de l'Amitié Judéo-Chrétienne d'Annecy. Il a voyagé en Terre Sainte avec des amis juifs : "Quel que soit notre avis sur le conflit israélo-palestinien, Jérusalem a un statut spirituel pour les trois monothéismes. S'y rendre, c'est une démarche spirituelle, pas un acte politique. J'ai découvert, là-bas, comment des croyants de différentes religions exprimaient leur foi. Et toute la diversité, même, au sein du monde chrétien".
Un pèlerinage en Terre Sainte, c'est des rencontres, de la fraternité
Le Père Gilles Chassé, bibliste, a étudié à Jérusalem. Depuis vingt ans, il accompagne les pèlerinages du diocèse d'Annecy en Terre Sainte : "Il faut partir en Terre Sainte avec l'esprit ouvert, prêt à être bousculé. Mais on y reçoit énormément. Un pèlerinage, c'est la rencontre avec les autres membres du groupe, qui enrichit. C'est aussi la rencontre avec des communautés chrétiennes locales qui nous accueillent. Elles nous bouleversent, souvent. Et elles demandent à être visitées. J'ai beau y aller régulièrement, j'en ressort différent, à chaque fois".
J'ai ressenti des émotions fortes. Mon désir de lire la Bible et de communier a été renforcé
Marie-Christine est paroissienne à Annecy. Avec son mari et ses enfants de onze et quatorze ans, elle a participé au pèlerinage organisé par le diocèse d'Annecy cet été 2022 : "Le mouvement physique d'aller sur un lieu accompagne un mouvement spirituel. Dans cette première expérience en Terre Sainte, j'ai été saisie par ce Jésus qui nous appelle à marcher à sa suite. J'ai ressenti des émotions fortes dans certains lieux. Au retour, cela a renforcé mon désir de lire la Bible et de communier. Je lis aujourd'hui les textes différemment."
Contempler ces paysages que Jésus a contemplé
Christine Vesin est directrice au service des pèlerinages du Diocèse d'Annecy : "Nous sommes des être incarnés, nous avons besoin de voir, de toucher. Pour en profiter à fond, je conseillerai de ne pas partir avec trop d'idées sur ces lieux. Bethléem et Nazareth, par exemple, ne sont plus des petits villages! Néanmoins, aller en Terre Sainte, c'est contempler des paysages que Jésus a contemplé, marcher sur ses pas. Les pèlerins apprécient particulièrement les monts de Judée, et le lac de Tibériade".
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