Une semaine après le procès du cardinal Barbarin à Lyon, Christine Pedotti affirme que ce procès a eu une utilité : "Les victimes ont parlé, c’est important pour elles d’avoir été entendues". Pour elle l’association La Parole libérée a pu changer les choses, "que les victimes cessent d’être honteuses". Pour Christine Pedotti "des archevêques ont traité cette affaire en ne la traitant pas", avec une incompréhension de ce qu’est la pédophilie et de qui sont les vraies victimes.
Elle a a publié une lettre ouverte aux évêques : "je parle de l’intérieur, l’Eglise catholique est mon Eglise". Elle fait référence au message du Pape François dans sa lettre adressée au peuple de Dieu : "on est devant une culture de l’abus, il faut faire une révolution culturelle, arracher les origines du mal".
Christine Pedotti parle de ces affaires "dans la solidarité, il faut bien que quelqu’un le fasse, j’ai le souci des victimes, des prêtres innocents souillés par cette affaire, et de l’Evangile, l’Eglise n’est pas là pour protéger les prêtres mais pour annoncer l’Evangile dans un monde qui a besoin de fraternité plus que jamais".
Dans l’Eglise le discours sur la sexualité reste selon Christine Pedotti des "concepts" : "on est dans un système dans lequel la seule sexualité qui est juste est celle dans le mariage, destinée à la procréation, et en dehors de ça tout est du péché, sans principe de gradualité, et on ne regarde pas le consentement des personnes".
Christine Pedotti dénonce une "concentration du pouvoir, sans contrepouvoir". "Avec ces affaires de pedophilie, nous sommes devant le symptôme d’un système qui dysfonctionne". "Il faut changer beaucoup de choses, regarder ce qu’apportent les sociétés laïques".
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