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chronique du lundi 19 avril
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chronique du lundi 19 avril

Un article rédigé par Philippe de Lachapelle - RCF,  -  Modifié le 17 juillet 2023
Le 11 février, la direction de la recherche, des études, des évaluations et des statistiques (DREES) a publié un rapport qui s’intitule "Comment vivent les personnes handicapées ?"
DR DR

Ils vivent "mal", en tous cas beaucoup moins bien que la moyenne. C’est malheureusement ce qui se dégage de ce rapport fouillé. Arnaud de Broca, président du collectif Handicaps, qui regroupe cinquante associations le commente ainsi : "Les résultats de cette étude ne nous surprennent pas. Ils révèlent une situation édifiante et des inégalités à tous points de vue". Et ne pensons pas que le Covid en est la cause. La DREES a recueilli ces données en 2018, avant la crise sanitaire.

Hélas, tous les domaines de la vie sont concernés par les inégalités : ressources, santé, vie sociale, loisirs, culture, sport… et j’en passe, pour lesquels, à chaque fois, les conditions de vie des personnes handicapées sont mauvaises, en tous cas de bien moins bonne qualité que la moyenne des Français.

La pauvreté, par exemple, touche presque une personne handicapée sur cinq, qui vit sous le seuil de pauvreté ; et par conséquent est confrontée à des problèmes de fin de mois, de loyer, de chauffage, de vêtements, de loisirs… Cela s’explique entre autres par un chômage très supérieur à la moyenne, et des allocations ne compensant pas ce manque de revenus. En plus, quand travail il y a, les salaires sont bien inférieurs à la moyenne, les personnes handicapées n’ayant pu suivre de formation qualifiante autant que les autres

Les personnes handicapées sont aussi très en dessous de la moyenne pour profiter d’activités culturelles, sportives, vacances, ou autres éléments de vie sociale, soit parce qu’elles coûtent trop chères pour elles, soit du fait de leur isolement. On l’a déjà dit dans cette chronique hebdomadaire, hélas, les personnes handicapées souffrent beaucoup de solitude.

La santé est aussi affectée, pour des personnes qui du fait même de leur handicap ont un accès difficile aux soins, quand ce n’est pas leur coût qui est en cause. C’est le cas par exemple des personnes autistes, pour lesquels peu de praticiens sont formés à être en relation avec elles. 

Il faut d'abord en sortir par le haut, par les pouvoirs publics, pour des avancées significatives sur la formation, l’emploi, les ressources, l’accessibilité… Des choses ont été faites, qu’il s’agit d’accélérer. 

Par le bas, c’est notre engagement à tous, pour nous faire proches de ces personnes handicapées isolées qui n’osent s’inscrire dans les clubs sportifs, de loisirs, aller au cinéma, au théâtre, et pour les chrétiens, parfois même à la messe. À nous d’aller à leur rencontre et de les y inviter. Ce sera pour leur plus grande joie sans doute, mais la nôtre aussi ! La joie de la rencontre que notre Pape François rappelle si souvent.

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