À quoi ressemblera le monde d'après la crise du coronavirus? Les chroniqueurs de l'émission Commune Planète livrent leur regard.
Pour ce nouveau numéro de COMMUNE PLANÈTE, enregistré en confinement, votre magazine de l'écologie donne la parole aux chroniqueurs habituels de l'émission : alors que les Français se prépare au "déconfinement", ils ont accepté de nous aider à penser le monde d'après l'épidémie de coronavirus. François Mandil, Fabien Revol, Christine Simon, Éric de Kermel et Clara de Youth for Climate : chacun à sa façon, mais avec lucidité et espérance, livre ses perspectives d'avenir.
Ils sont les premiers concernés par le monde d’après. Comment les 18-30 ans, envisagent-ils l'avenir ? Comme le rappelle François Mandil, l'un des auteurs de la chronique Contemplation, cette génération portait déjà sur ses épaules le poids de lourdes responsabilités, à cause du réchauffement climatique. Elle va, en plus de cela, arriver sur le marché du travail en pleine crise économique.
Si la majorité des jeunes de 18 à 30 ans ont comme beaucoup d'entre nous, envie de pouvoir prendre l'avion pour un week-end à l'étranger ou de manger des tomates toute l'année, comme l'observe François Mandil, il y a parmi les jeunes une "minorité très active" qui est "moins minoritaire qu'elle ne l'était auparavant". "Et surtout elle est très active : et on sait qu'une minorité agissante peut faire basculer, elle peut faire prendre conscience à une majorité qu'ue autre organisation dela société est possible." Pour l'ancien responsable de la communication de Scouts de France, "cette jeunesse qui se bouge est indispensable".
Vous l'avez entendue dans la chronique Génération écolo, Clara, 18 ans, est une Lilloise engagée dans le mouvement Youth for climate. Si le confinement a mis fin aux manifestations de jeunes pour le climat, ils ont su s'adapter, comme en témoigne la jeune femme. Rassemblés sur internet via le hashtag #ClimateStrikeOnline, ils organisent leurs prochaines mobilisations et préparent des lettres ouvertes au président pour que justement, on ne refasse pas les mêmes erreurs qu'avant...
"Habite la terre et reste fidèle" (Ps 36, 3) Christine Simon, également l'un des auteures de la chronique Contemplation, relit son expérience du confinement à la lueur de ce verset du Psaume 36. "Pourquoi espérer après le confinement ?", se demande-t-elle. Deux mots reviennent comme des mots d'ordre pour l'avenir : "dignité et sobriété".
Devant la gravité de la crise, on est tenté de se demander où est Dieu dans tout ça ? Le théologien de la création Fabien Revol, contributeur de la chronique Source Biblique, propose des passages de la Bible qui peuvent éclairer en ces temps troublés : ainsi dans l'Épître aux Romains (8, 18-22) saint Paul aborde la question de la souffrance de la création. Ou encore dans le Livre d'Osée, au chapitre 4, on peut voir "la création se révolter à l'égard du peuple juif, infidèle à Dieu et à son alliance".
Éric de Kermel, contributeur de la chronique Contemplation, raconte comment, grâce au philosophe Baptiste Morizot, il a découvert le nanoulak, un ours issu du croisement entre le grizzly et l'ours polaire : cet animal est le résultat du réchauffement climatique. Le directeur de la rédaction de Terre sauvage voit en lui une parabole du nouveau monde à inventer.
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