Lors de ses vœux à la presse, le maire socialiste de Clermont-Ferrand a dressé le bilan des réussites de 2024, exprimant son souhait d'insuffler un vent de joie pour 2025… tout en préparant l’échéance des élections municipales de 2026.
Déjà en campagne ? La question se pose d'autant plus qu'Olivier Bianchi n’a jamais caché son intention de se représenter en 2026. "Je fais toujours ce que je dis", s’exclame-t-il, affirmant dans la foulée que, s’il est réélu, ce sera son dernier mandat et qu’il ne souhaite pas briguer un siège à l’Assemblée nationale.
Le doute se dissipe encore davantage lorsqu’il dresse la liste des réalisations au-delà des travaux Inspire. Il insiste notamment sur l’amélioration, selon lui, de la circulation : "Oui, il y a des bouchons aux heures de pointe, chez nous c'est par exemple entre 8h30 et 9h30, puis entre 17h et 18h30…", mais assure que la situation est aujourd’hui "meilleure".
Enfin, il n’hésite pas à décocher quelques piques à ses potentiels adversaires. Son opposition de droite, en particulier, n’est pas épargnée : Sébastien Galpier et Julien Bony sont tour à tour critiqués pour leurs attaques jugées plus tournées vers la forme que sur le fond. Bref, Olivier Bianchi semble déjà prêt à en découdre.
Mais avant de se plonger pleinement dans une campagne qui n’aura lieu que dans plus d’un an, Olivier Bianchi le martèle : il veut reconnecter les Clermontois. L’élément déclencheur ? Le bal de la Libération, organisé place de la Victoire fin août dernier. "Nous souhaitons le pérenniser, car ce jour-là, nous avons vu des vieux, des jeunes, des riches, des moins riches (sic), et tout le monde était heureux d’être ensemble. Il nous en faut plus !"
Une manière de tourner la page des travaux. Même si, prévient-il, "il faudra expliquer à la population que dans un premier temps, il y aura des tests et des bus à vide pour valider certaines autorisations administratives. Tout devrait être opérationnel autour du 15 décembre 2025."
En attendant, 2024 a été marquée par plusieurs avancées, notamment la création d’un centre de santé et du parc des Quatre-Saisons dans le quartier des Vergnes. "Vous allez le voir, nous aurons encore plus d’inaugurations à venir...", promet-il.
La santé, la sécurité, mais aussi les questions sociales : "C’est le triptyque sur lequel nous allons faire campagne, parce que c’est ce qu’attendent les Clermontois. Et puis, nous poursuivrons nos actions en faveur de la transition écologique, du festif, et de la culture comme espace d’émancipation..."
Toujours attentif à la politique nationale, Olivier Bianchi refuse de voir la non-censure du gouvernement par les socialistes comme une trahison, contrairement à ce qu’affirment les Insoumis. Il y perçoit plutôt une différence de méthode : "Rien que le programme, tout pour le programme, c’est un choix. Il y a ceux qui travaillent, qui retroussent leurs manches : ce sont les socialistes. Et il y a ceux qui adoptent des postures, mais je ne crois pas que cela participe à changer la vie des gens !"
Une alliance type Nouveau Front Populaire pour les municipales semble donc, pour l’instant, peu probable.
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