Harmattan, depuis le large des côtes libyennes, Serval, au Mali à laquelle a succédé Barkhane étendue à la bande sahélo-saharienne, Sangaris en République centrafricaine et Chammal en Irak et en Syrie. La France multiplie les opérations extérieures depuis 2008. Ce mercredi, un débat sur ces opérations de l’armée française à l’étranger a lieu à l’Assemblée Nationale.
A la question "la France a-t-elle les moyens financiers et donc matériels de ces interventions ?", le colonel Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la Revue de défense nationale, préfère répondre qu''il faut souligner d’abord que la France a le devoir moral et la responsabilité d’engager ces opérations. La France est l’un des cinq membres du Conseil de Sécurité de l’ONU, ce qui lui confère certaines engagements".
Il explique par ailleurs que l'Hexagone n'est plus le seul pays à s'engager militairement, sur le plan européen. "Concernant les opérations en Afrique, il faut souligner que les Européens sont présents, comme l’Espagne ou l’Allemagne. Il y a une prise de conscience des Européens que leur sécurité se joue aussi en Afrique" explique-t-il.
Il revient également sur la sollicitation toujours plus importante des forces de défenses, depuis plus d'un an. "Depuis les attentats de janvier 2015, et le lancement de l’opération Sentinelle, il est un fait que les armées sont très sollicitées, d’où la révision de la loi de programmation militaire, qui arrête la baisse des effectifs" ajoute le colonel Pellistrandi.
Concernant le bilan de ces nombreuses opérations extérieures, bilan qui sera également dressé lors du débat à l'Assemblée nationale, le colonel Pellistrandi rappelle que ces OPEX ont démontré "l’excellence des forces françaises. Il y a derrière des enjeux politiques de reconstruction des Etats qui ne sont pas forcément du ressort militaire". Il conclut en affirmant qu'il est difficile de prédire l'avenir de telles opérations puisque "les interventions répondent à des situations de crise. L’engagement des forces est lié à l’actualité internationale."
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